Dans le précédent épisode des Chevaliers du ciel, alias Tanguy et Laverdure, faisaient une rencontre du troisième type ou plus avec Buck Danny et Tuckson. Depuis il y a eu de la rumba dans l’air et changement aux commandes du scénario et du dessin. Patrice Buendia et Frédéric Zumbiehl font pilotage à deux pour l’histoire et Sébastien Philippe s’est vu attribué le dessin. Ouverture de leur premier ballet aérien avec Diamants de sable qui va rappeler quelques bons souvenirs aux fans de Tanguy et Laverdure car c’est un retour au Moyen Orient pour le duo et ses Mirage. A la sauce Charlier plus ou moins revue et corrigée. Et un Laverdure qui a des états d’âme.
Ils débarquent à Istres pour se familiariser avec le Mirage 2000N, celui qui peut emporter des missiles atomiques. Tanguy et Laverdure et en particulier ce dernier, sont précédés par leur réputation. Après une prise en main de l’appareil, ils se voient confiés une mission au Moyen Orient, dans un pays ami de la France, le royaume de Dahman qui est menacé par son voisin le Nijaq équipé de l’arme nucléaire. En prime un mouvement islamiste radical essaye de s’implanter sur son territoire. La France a décidé d’envoyer deux Mirage 2000N pour simuler la possibilité si besoin d’une riposte atomique contre le Nijaq. Tanguy et Laverdure s’envolent pour le Nijaq mais Laverdure compromet un ravitaillement en vol, abime son avion ce qui les oblige à arriver en situation délicate. Tanguy est furieux. Ils font connaissance avec les pilotes de l’escadrille du royaume à laquelle ils sont affectés dont Ayman et Jalal qui accepte mal l’arrivée prochaine d’une femme avec eux. Tanguy et Laverdure font un premier vol sur la frontière qui se passe mal et intercepte un Pilatus bourré de drogue mais qui appartient à la famille royale.
Pas évident de monter une histoire pour parler d’un avion tactique comme le Mirage 2000N. Ce qui semble pourtant avoir été le but de cet album plus ou moins lié à la fin de vie de l’appareil au sein de l’armée de l’Air française. Une sorte de renvoi d’ascenseur. D’où cette balade tirée par les cheveux au Dahman qui ressemble à la Jordanie, vision personnelle, ou au Sultanat d’Oman. Pour le méchant on a le choix. Iran vraisemblablement ou Syrie. Peu importe en fait car c’est l’histoire qui compte et qui se révèle d’un classicisme total. Laverdure accumule les facéties et joue au héros solitaire. Tanguy gronde son copain qui lui fait une scène. Le traître est bien celui auquel on pense et dans le prochain tome, Le Sabre du désert, il va falloir aller sauver le soldat Laverdure. Compliqué de trouver de quoi relancer les aventures des deux héros sans reprendre des plans de vol déjà utilisé. On reste dans un moule bien carré mais sans surprise. Le dessin de Sébastien Philippe est par contre efficace et parfait pour ce type de BD dont il est l’un des spécialistes.
Tanguy et Laverdure, Tome 6, Diamants de sable, Dargaud, 12 €
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