Un centrale atomique qui tue des employés par la négligence à répétition d’un directeur, des veuves qui prennent le maquis et ont bien l’intention de se rembourser des souffrances qu’elle endurent, Les Veuves électriques est une sorte de polar social où tous les coups sont permis. L’état est au dessous de tout, les médias à l’affut de l’Audimat. Relom (Dirty Karl) a signé le scénario et Damien Geffroy le dessin. Degreef est aux couleurs. Un western campagnard avec un trio qui ne va pas se laisser faire.
Ils partent au boulot comme chaque jour. Il sont trois, Pieric, Sébastien, Jean-Pierre plus Brendan le fils de Jean-Pierre, un des techniciens qui travaillent dans la centrale atomique de Chissouane. Sauf que ce matin là, elle fuit la centrale et que Brendan, pas habitué, bloque la porte par laquelle les trois autres auraient pu fuir. Et meurent. Les autorités écrasent le coup. Jasmine, Odette, Gabrielle décident de déclarer la guerre au nucléaire, manifestent devant la marie mais ne mobilisent pas les foules. La Presse se tait, le préfet Einreich envoie les CRS, les ministres et le Président, le maire de Chissouane dit avoir échappé à un attentat. Le directeur de la centrale bien connue pour ses incidents confirme que tout va bien à 100%. Gabrielle prend une balle de flash-ball dans l’œil. Finies les gentillesses, les veuves vont passer à la vitesse supérieure.
Relom et Damien Geffroy joue la carte de l’humour noir car le sujet est mine de rien grave. On prend des otages, on discute avec le commissaire Broussaille. Brendan rentre dans le jeu et on attendre le tome 2 pour savoir comment les trois veuves devenues presque flingueuses vont s’en tirer. Sympa et sans prétention sur un dessin un soupçon caricatural. Idem pour le scénario qui flirte avec la comédie dramatique.
Les Veuves électriques, Tome 1, Deuil atomique, Delcourt, 15,50 €
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