Stephen Desberg sait aussi être là où on ne l’attend pas. Avec Les Rivières du passé, un diptyque chez Maghen, il s’est volontairement éloigné d’I.R.S. ou du Scorpion. Il a décidé de s’essayer sur d’autres sujets ou graphismes, fantastiques, historiques. Le dessinateur Yannick Corboz l’a rejoint dans cette aventure pour parcourir des mondes en miroir qui n’ont pas évolué de la même façon au cours des siècles. Nous allons publier les interviews des deux auteurs qui reviendront sur la génèse de cette nouvelle série flamboyante et bondissante. Deux pages sont aussi parues dans le magazine Zoo signées par Jean-Laurent TRUC.
À Paris, de nos jours, une jeune femme solitaire pratique la seule activité pour laquelle elle est incroyablement douée. Lynn est une voleuse. Son dernier coup de maître est de dérober pour le compte du sulfureux Argonovitch un médaillon d’une valeur inestimable. Il s’agit du médaillon du Dieu Aton dont aucune représentation n’existait à ce jour. En essayant d’échapper à Lamia, propriétaire du bijou, Lynn traverse une porte et se trouve projetée dans un Paris parallèle toujours en 2016, mais moyenâgeux, où l’Histoire ne s’est pas déroulée de la même façon. Un monde sur lequel règne le maître de la Peur et ses Shayks, monstres voraces et sans pitié. Les deux femmes vont être à la fois adversaires mais aussi complices avec l’aide d’un petit Gavroche revisité.
Le bijou va les mettre sur la piste d’Akhenaton, le culte d’Aton, rappeler les débuts du monothéisme et son opposition au polythéisme, l’exode du peuple juif d’Égypte. Résultat, voilà un thriller bon teint qui surfe sur de nouvelles pistes. Yannick Corboz n’a pas eu de difficulté à s’adapter à ces ambiances emportées qui le changeaient de son autre série, Brigade Verhoeven. Au total un album qui ne peut qu’accrocher un vaste public.
Les Rivières du passé, Tome 1, La Voleuse, Éditions Maghen, 16 €
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