En 1944, le sort de la guerre a certes basculé dans le camps allié mais réserve encore des mauvaises surprises à l’Ouest comme dans le Pacifique. La voie est presque libre après la chute des îles Mariannes pour envahir le Japon. Mais avant il faut reprendre les Philippines et l’île de Leyte doit en être la première étape. D’autant qu’elle possède des pistes pour avions. Mais la marine japonaise a encore son mot à dire et tout va se jouer sur le fil. C’est cet épisode que raconte et dessine avec tout le talent qu’on lui connait Jean-Yves Delitte. Des avions, Avenger, Zéro, Corsair ou les premiers kamikaze, de superbes navires, Delitte a mis en scène un album à très grand spectacle.
Dès mi-octobre 44 Leyte est bombardé par les Américains suivi d’un débarquement mais dans un terrain difficile auquel s’accroche les Japonais, la puissance aérienne US est capitale. L’aéronavale coule le cuirassé Musashi et sur l’aérodrome dévasté les pilotes japonais sont impuissants. Les porte-avions américains sont les bases flottantes des appareils pour attaquer au sol ou en mer mais fragiles d’autant que les Japonais ont constitué une flottille qui est détruite. Les premiers pilotes kamikaze vont bientôt se lancer dans la bataille. Un vol d’Helldiver va décoller pour mitrailler les pistes japonaises mais au retour surprise.
Il y a une part à la fois de hasard dans la guerre mais surtout de choix incompréhensible des Japonais au moment où la victoire leur sourit. Delitte, en humanisant parfaitement son récit par des personnages qui s’associent à l’action et à la grande histoire, trace un panorama saisissant de Leyte. Des pages panoramiques superbes, un ton fort, pour un album qui ravira aussi bien les passionnés d’histoire navale qu’aéronautique.
Les grandes batailles navales, Leyte, Glénat, 15,50 €
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