La fin d’un des plus envoûtants contes fantastiques signé par Jean Dufaux. Béatrice Tillier a donné vie aux personnages du Bois des Vierges avec un souffle incomparable et qu’elle seule pouvait apporter. Le dessin animalier trouve avec elle ses lettres de noblesse. Quant au texte de Jean Dufaux on ne peut que toujours apprécier son talent d’inventeur qui jongle avec mots et sentiments. La série est incontournable et a fait date.
Pour cette clôture, humains et bêtes sont en plein combat depuis la mort, le meurtre, de Loup-de-feu par le frère de sa fiancée, la belle Aube. Finie la paix, vive la guerre et ses horreurs. Le Bois des Vierges où est réfugié Aube sera brûlé et le petit monde qui le peuple détruit. Comment les deux peuples pourront-ils enfin se retrouver ?
Et comme souvent chez Dufaux l’amour sera la clé salvatrice. Aube et Clam, un loup-garou, uniront leur destin mais pas sans mal car il faudra convaincre les chefs des partis en présence de la chance de ce mariage qui ouvre la porte à un futur qui accepte la différence. C’est un peu la morale de cette belle histoire, la belle et la bête revisité par Dufaux en un théâtre où le moyen-âge sert de toile de fond aux exploits épiques de ses héros. Aube est très belle. Clam est un hybride. Sera-t-il accepté ?
Encore une fois on ne peut qu’être pris par cette fresque picaresque au dessin superbe, subtil, et relire les deux précédents albums pour avoir le plaisir enfin de tout savoir sur de Bois des Vierges qui nous manquera. Quels projets Béatrice Tillier a-t-elle désormais sans ses cartons à dessins ? On aimerait bien le savoir.
Le Bois des Vierges, Tome 3, Épousailles, Delcourt, 14,30 €
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