Il avait été nominé à Angoulême en 2017 pour Patience un OVNI de 184 pages. Daniel Clowes a une grande qualité une fois qu’on pratique un peu l’apnée c’est sa faculté à piéger son lecteur. Il récidive avec Monica qui fait partie du fonds des droits en langue française des œuvres de Clowes par Delcourt. Comme le dit Daniel Clowes il faut se laisser porter par la lecture sans en attendre quoique ce soit. Avec Monica il aura fallu attendre sept ans pour le retrouver avec un bouquin une fois de plus compliqué mais qui accroche. Neuf histoires pour une seule héroïne, Monica. Avec mélange des genres et souvenirs parfois personnels de l’auteur. Il y a le dessin de Clowes, américain en diable, très typé et un brin rétro.
Johnny est au Vietnam. Au front et pense à Penny avec laquelle il doit se marier. Son copain GI’s a de mauvaises prémonitions. Penny a d’autres idées en tête et surtout trompe Johnny, pour elle un type normal et riche. Penny a rencontré un peintre Léonard Krug à une expo et tout a changé sauf que ses parents quand ils découvrent sa liaison font la gueule. D’autant que Krug les agresse verbalement avant de disparaître. Penny a décidé de rompre par lettre avec Johnny et vire sa mère. Sauf qu’elle est enceinte et a eu Monica. Une vie en dents de scie dans des milieux divers. Penny va ouvrir un magasin de bougies avec l’aide de Davis qui vit avec elle. La vie va continuer avec Richie, errance et pauvreté. Commence alors pour la jeune Monica la saison des malheurs, le magasin brûle et Penny part travailler dans un super-marché. Monica va apprendre que Johnny est revenu et a revu sa mère.
Un âge d’or provisoire, c’est Monica qui raconte comment le couple va prévoir de se marier, l’espoir d’une vie normale. La suite c’est une succession des recherches personnelles et psychologiques faites par Monica qui sera abandonnée. D’autres personnages vont venir se greffer avec une dose de fantastique, d’horreur, d’âmes perdues. Monica reprend la main, a les cheveux verts et bien du malheur, devenue orpheline. Mais entend des voix. On va dire que rien n’est vraiment simple dans la vie de Monica ce qui en fait lui donne tout son intérêt. Succès, réussite, accident, coma, elle cumule. Secte en plus et peut-être enfin la vérité qui était vraiment Penny. Un joyeux délire très US par moment mais violent. On reste sceptique.
Monica, Delcourt, 21,90 €
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