François Corteggiani nous a quitté brutalement ce 21 septembre 2022, le jour de son 69e anniversaire à Carpentras, entouré de tous ses personnages qu’il avait adoptés ou fait naître.
Voici le communiqué des éditions Dargaud :
Scénariste et dessinateur incontournable de la bande dessinée franco-belge, François Corteggiani a collaboré avec de nombreux dessinateurs dont Michel Blanc-Dumont, Pierre Tranchand, Philippe Bercovici, Jean-Yves Mitton, ou Giorgio Cavazzano. Né le 21 septembre 1953 à Nice, il monte à Paris en 1972. Après des travaux publicitaires et quelques dessins dans divers journaux, il débute dans une petite maison d’édition lyonnaise, la SEPP, pour laquelle il livre un peu plus de 1000 planches en deux ans. Après un passage éclair dans le journal Spirou, il entre à Pif Gadget, dans lequel il anime le personnage de Pif d’abord au dessin puis au scénario, tout en réalisant la série Pastis, et en rédigeant un certain nombre de récit pour François Dimberton, Giorgio Cavazzano, Louis Cance, Massimo Bonfatti, et beaucoup d’autres.
L’écriture de scénario devient rapidement sa spécialité. À partir de 1982, il travaille pour Walt Disney Company en France, en Italie, aux Pays-Bas, au Danemark et aux États-Unis, ainsi que pour Le Journal de Mickey. À la mort de Jean-Michel Charlier, il reprend en 1990 le scénario de La Jeunesse de Blueberry, d’abord avec Colin Wilson puis avec Michel Blanc-Dumont à partir de 1998. Toujours chez Dargaud, de 1998 à 2004, il scénarise également la série Tatiana K., avec Félix Meynet puis Emanuele Barison et la série L’École Abracadabra (créée dans Le Journal de Mickey en 1987) avec Pierre Tranchand dans les années 1990. Il collabore pour de nombreuses maisons d’édition dont Glénat en scénarisant Bastos et Zakousky (de nouveau avec Pierre Tranchand) ou De silence et de sang. En 2004, il assure la rédaction en chef de la reprise de Pif Gadget jusqu’en 2008.
Impossible de résumer une carrière aussi bien remplie, François était un scénariste aussi talentueux que prolifique, à l’aise dans tous les styles. Sa connaissance de la bande dessinée et de son histoire en faisait une figure. d’autant plus respectée dans le métier. Sa chaleur et sa gouaille vont profondément manquer au monde de la BD.
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