Un joli tour de force, plein de charme, d’idées, de cœur que Les Cœurs de ferraille. Le sud des États-Unis à l’époque de Autant en emporte le vent ou Huckleberry Finn mais avec des robots, une technologie moderne dans un futur à l’ancienne. Iséa vit à travers Cyrano de Bergerac et sa nounou adorée, Debry un robot. Mais tout va basculer. On peut dire bravo aux BeKa pour ce scénario innovant, tendre avec de beaux ou vrais méchants personnages. Quant au dessin de Jose Luis Munuera qui a aussi participé au scénario, on reste toujours ébloui par la vivacité du trait plein de vie et d’élégance. Très belles couleurs de Sedyas.
Cyrano déclame au pieds de Roxane, Iséa regarde la scène sur son écran virtuel. Son amie Tal lui a conseillé la pièce mais elle ne connaît Pal que par le réseau. Elle va être en retard à l’école Iséa, une école de campagne en bois dans ce Sud profond où les robots servent leurs maitres humains, conduisent les calèches ou sont des nounous comme Derby, celle qu’adore Iséa. A l’école, Tilio sauve la mise à Iséa qui le dédaigne. A la maison Derby la cajole et Iséa retrouve sur écran Tal. Mais sa mère décide de renvoyer Derby ce que ne peur accepter Iséa qui va partir à sa recherche.
On dira qu’il y a un petit côté Blanche-Neige, des enquêteurs tueurs robots à la sauce Klu Klux Klan revisitée. On a parlé de Mark Twain aussi. Le tout est très séduisant avec la gentillesse et l’abnégation des robots qui bien sûr ont de sentiments. Chercher la beauté du monde, c’est l’objectif d’Iséa après cette première aventure fondatrice dont on attendra la suite avec impatience.
Les Cœurs de ferraille, Tome 1, Debry, Cyrano et moi, Dupuis, 13,50 €
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