Un univers de personnages animaliers, un héros adolescent mal dans sa peau et un tueur en série, David De Thuin réussit à donner un ton très particulier et savoureux à son récit. Son héros, Drazig, a perdu sa mère. Pris au piège d’un hasard de circonstance il faut qu’il se débrouille seul dans une affaire où il ferait un coupable idéal et où le poids du passé risque de l’écraser. Mais il a des copains, Charles et Jean-Basilic.
C’est la rentrée et Drazig dont la mère vient de mourir vit seul. Ses amis d’enfance, Jean-Basilic et Charles sont de retour. Il y avait longtemps qu’il ne les avait pas vus. Des jeunes fille sont victimes d’un tueur, sujet de la cour de récréation où les ados discutent. Drazig fait la connaissance d’une jeune fille, Soizic, qui lui plait immédiatement. Après une promenade nocturne dans le bois qui borde le village Drazig est agressé par des loubards. Mais un meurtre a eu lieu dans ce bois et il n’a pas d’alibi. Le père de Soizic est le policier chargé de l’enquête.
Un mélange de polar, de drame social, de l’adolescence, De Thuin a maîtrisé son sujet. Des copains solidaires ou fantasmés, des souvenirs d’enfance, le passage contraint et forcé à l’âge adulte, le premier amour, on oublie l’environnement animalier et c’est un tour de force, pour se laisser embarquer dans cette histoire dont le dénouement est toutefois un peu grandiloquent. Sinon on adhère à ce suspense bien mené.
Le Corps à l’ombre, Glénat, 15,50 €
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