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Soixante printemps en hiver, l’aventure c’est l’aventure

Elle a été soumise, calme, gentille, bonne mère, épouse pendant près de 40 ans. Et elle craque, fait ses valise et se barre à l’aventure. Adieu veaux, vaches, cochon. Soixante printemps en hiver est une histoire d’aujourd’hui pour Josy qui remet en cause sa vie, ses sentiments, sa famille. Aux commandes de son destin une grandes scénariste Ingrid Chabbert (Autobiographie d’une courgette, Tine et Junior) et Aimée de Jongh au dessin. Autant dire deux autrices qui ont du talent, de la sensibilité et de l’émotion qu’elles savent transmettre. Alors Josy, prête pour partir à la découverte du vrai monde ? L’aventure c’est l’aventure.

On lui apporte son gâteau d’anniversaire à Josy. Les enfants, petits-enfants, le mari bricoleur, 60 ans, c’est le bonheur. Et bien non, elle ne souffle pas les bougies, se lève et annonce qu’elle part. Font la gueule les invités. La valise est dans le couloir, prête. Elle embarque dans son mini-car VW et taille la route. Panique at home mais Josy roule, s’arrête sur une aire de camping-car et rencontre dans une caravane pourrie Camélia et son bébé. Le courant passe et le téléphone sonne comme disait Claude François. Sans arrêt. Ils s’excitent les abonnés abandonnés, la prennent pour une cinglée. Camélia lui raconte sa vie, pas drôle. Josy n’a pas envie d’expliquer à ses enfants le pourquoi du comment. Usure du couple, enfants égoïstes, confrontations mais dans le mur direct.

Bon, on va dire qu’on commence par y croire, que les enfants de Josy sont à tarter, que le mari est un Bof. Ensuite belle rencontre avec d’abord Camélia, personnage bien vu, puis il y a le club très sympa des vilaines libérées. A partir de là on ne dévoile pas la suite mais on décroche un brin car ça fait beaucoup à l’arrivée. Le fils le Martin est encore plus abruti que nature. Bon, à la rigueur. Mais il y en a trop à absorber côté mélo qui aurait pu être très différemment agencé. Reste le portrait à la base de Josy qui lui est vrai, la crise de la soixantaine qui n’est pas que masculine. La fin est par contre superbe. Surprenant mais quand même bien mis en musique sur un excellent dessin de Aimée de Jongh (Jours de sable).

Soixante printemps en hiver, Aire Libre Dupuis, 23 €

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