Chez David B, le dessin et le texte ont une saveur exquise. D’autant que cette fois il nous amène aux côtés de Shéhérazade et la Reine des serpents pour une adaptation des Mille et une nuits. Son héros, c’est Hâsib qui va hériter du sage Daniel et partir pour une quête qui le mènera auprès de la Reine des serpents. David B. a un côté enlumineur. Son trait vit au fil des ses images, fruit de son imagination et de son sens du récit. Conte et aventures se déclinent de concert, en finesse.
Il commence mal dans la vie, Hâsib. Il se fait rouler par ses copains quand ils découvrent une énorme réserve de miel. Il aurait pu y laisser la vie mais grâce à un scorpion il s’échappe et rencontre la Reine des serpents. Elle va lui raconter sa vie. Et celle d’un certain roi Bulûquiyyâ qui va choisir de partir à la rencontre du prophète. La Reine des serpents donnera des clés au roi qui désormais veut retrouver l’anneau de Salomon.
Au fil des nuits on suit David B. et le conte de Hâsib dans cette première partie. On est submergé par les couleurs, les audaces graphiques, le ton du texte et l’inventivité des images. Il y a un charme fou dans ce Hâsib, une mélopée douce et insistante qui envoûte sous le regard divin de la Reine des serpents. Un univers où avec des monstres méchants ou gentils, des dieux, des sages, on a le bonheur de redécouvrir les Mille et une nuits.
Hâsib et la Reine des serpents, Gallimard, 19 €
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