Olivier Dauger en est à sa deuxième série aéronautique. Dans Ciel en ruine il traitait de l’aviation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Cette fois, avec Ciel de guerre, c’est aux ailes françaises de la bataille de France en mai et juin 1940 qu’il s’intéresse sur un scénario de Philippe Pinard.
En 1939 la France fait figure de petit Poucet en matière d’aviation militaire face à son redoutable voisin et bientôt ennemi allemand. L’État-major français, toujours au temps des tranchées, ne croit ni aux chars ni aux avions. La France ne croyait pas non plus à la guerre et s’abritait derrière une ligne Maginot imprenable mais qui n’allait pas jusqu’à la mer histoire de ne pas vexer nos amis belges. Le résultat on le connaît.
Étienne de Tounemire est un jeune officier pilote tout juste breveté quand il rejoint dans l’urgence son escadrille Les Diables Rouges. Il va voler sur un Curtiss vieillissant en espérant qu’on livre des Dewoitine 520, superbe avion seul capable de surclasser les Me 109 ou de faire face aux vagues de bombardiers allemands. Le 10 mai 1940 la guerre s’emballe, les Allemands sont près de Sedan. Tournemire dont la cousine est marraine de l’escadrille se bat avec fougue et descend son premier ennemi. Mais rapidement l’aviation française est surclassée malgré le courage de ses pilotes.
Un sujet très rarement évoqué, en particulier en BD. L’aviation de chasse française n’a pas démérité en 1940. Elle n’a pas eu le matériel dont elle était digne pour des raisons économiques, politiques et de choix militaires. Dans ses rangs sont déjà les pilotes qui iront se battre en Angleterre dans la RAF ou les Français Libres. Olivier Dauger et sa ligne claire très aboutie et Philippe Pinard mêlent fiction et personnages authentiques avec talent. Le cahier qui clôture cette première édition retrace les moments dramatiques qui mèneront à la défaite. Il y aura quatre albums en tout.
Ciel de guerre, Tome 1, Les Diables Rouges, Paquet, 13,50 €
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