Les Aigles de Rome Tome 4, Enrico Marini a le souffle des grands

Enrico Marini a démontré qu’il savait écrire une bonne histoire, de celles dont on attend avec impatience la suite. Tout en espérant aussi que le plaisir durera. Avec Les Aigles de Rome (Dargaud), le tome 4 ne fait qu’ajouter à la satisfaction de se plonger dans les méandres d’un duel sans pitié entre deux hommes et de s’étonner encore devant la maîtrise graphique de Marini, son pouvoir de narration par un dessin éclatant.

Les Aigles de Rome Marcus et Arminius adopté par un Romain avaient tout pour être frères. Mais Arminius sait d’où il vient et que son peuple est sous le joug de Rome. Fin stratège et manipulateur il prépare les siens à la révolte. Sur ordre de l’empereur, Marcus doit le confondre avant que la Germanie ne s’embrase. Il a la preuve désormais de la trahison d’Arminius qui pourtant continue à donner le change à l’armée de Rome. Pas de pitié dans les deux camps, massacres, tortures, siège d’un camp romain, combats singuliers, le piège va-t-il se refermer sur Rome ? Qui va croire Marcus ? Les Aigles pourraient-ils tomber ?

C’est une saga à grand spectacle, un western antique, les glaives remplacent les Colt. Les Germains sont les Indiens et Marcus a un côté Blueberry. Difficile de faire mieux en compliment. On est dans l’album, pris par le souffle de l’aventure. On aimerait que les planches s’élargissent sur un écran de cinéma.

Les Aigles de Rome, Tome 4, Éditions Dargaud, 13,99 €

Dédicace d'Enrico Marini
Une dédicace de Marini pour le tome 2
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