Une époque ou le western n’en est pas vraiment un, encore que. On se souvient du tome 1 des Dragons de la Frontière qui se passe à la fin du XVIIIe siècle et c’est l’Espagne qui règne sur le sud de ce qui va devenir les États-Unis. Au Nouveau-Mexique, les Espagnols doivent faire face aux révoltes indiennes, ou s’allier tout en défendant les colons dont les femmes sont enlevées par les tribus. Comme une religieuse, sœur Madeleine. Il y avait beaucoup d’évènements à découvrir sur cette période. Gregorio Muro Harriet au scénario et Ivan Gil (Bérézina) au dessin de belle qualité reviennent sur une page historique oubliée avec un beau souffle épique et une histoire d’amour.
Juillet 1799 au nord de ce qui deviendra l’Arizona, à Wilpi, les Dragons pénètrent dans le village pour ravitailler les Indiens. Les Hopis sont des alliés de l’Espagne et il ne faut pas qu’ils rejoignent les Apaches. Le colonel les traite en égaux et donne au sergent Beita la mission d’apporter aux Utes un message de paix et des titres de propriété afin qu’ils ne s’associent pas aux Comanches. C’est chez eux qu’est retenue Madeleine et d’autres femmes de colons. Une naissance a lieu alors que les Indiens se rassemblent. Mais la guerre est une option dangereuse face aux Espagnols, les Kas-ti-las. Le bébé a les yeux verts. Beita réussit à convaincre les Utes qui se battront avec les Dragons mais avec un chef indien. Pendant ce temps une colonne part vers le territoire comanche.
La prairie, des bisons, de très bonnes scènes sur grands espaces et un rappel très précis sur fond romanesque de la lutte et alliances entre Espagnols et tribus. Quelques héros pour pimenter le tout, un dessin qui s’affirme en permanence, ces Dragons sont une très bonne surprise dans un diptyque de belle volée.
Les Dragons de la Frontière, Tome 2, Cuerno Verde, Glénat, 14,95 €
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