Une pilote d’engins spatiaux à caractère en béton, une machination politique dont elle n’aurait dû être qu’un pion, une guerre des étoiles coloniale en arrière plan, ce premier tome de Hot Space a la saveur des séries bien cadrées, bourrés d’action et de coups tordus. Elle va semer la panique la bouillante Nohraïa car c’est son nom au pilote. Et ce n’était pas prévu. Le PiXX est l’auteur de cette aventure qui dégage, dans un cadre simple mais peaufiné. Le dessin assure, réaliste, sans complications inutiles. On plonge sans se casser la tête à la suite de Nohraïa et de son destin d’exception. Un bon space opera.
Nohraïa est mutée disciplinairement sur une base spatiale près de la planète Aoba. Pour avoir cassé la figure à trois officiers qui voulaient la violer et sans témoignages en sa faveur, c’est sa punition. Accueillie par le colonel Tower, elle part sur un vaisseau non armé et vieillissant pour une patrouille sur Aoba. Des autonomistes voudraient se séparer du système terrien. Le vaisseau de Nohraïa est abattu, elle réussit à s’éjecter. Ce sont en fait des Terriens qui ont tiré pour provoquer un incident diplomatique afin d’envahir la planète qui recèlerait des richesses rares. Dans la station d’où est partie Nohraïa, le lieutenant De Saint Jean, un jeune femme, a compris que c’était un piège. Elle et le colonel sont aussi en danger, des témoins embarrassants. Au sol, Nohraïa fait le ménage aidée par une autochtone aux curieux pouvoirs, une Kadisse. Saint Jean s’en sort aussi. Ni elle, ni Nohraïa ne vont se laisser faire.
La chasse est ouverte. Nohraïa est le gibier. Une part fantastique étonnante, ce Hot Space est accrocheur. On se doute que les deux femmes plus la Kadisse vont former un trio de choc dans le prochain tome. Il y en aura trois en tout. Très efficace, un mot qui a son importance dans ce genre de série.
Hot Space, Tome 1, Crash program, Kamiti, 14,95 €
Articles similaires