Un duo improbable et de charme, formé par un jeune BCBG friqué et un cambrioleur amateur rencontré par hasard, la Ballade va être un bouquet de violettes, drôle, décalée et sans retenue. Une comédie de mœurs, de genre, on explose les bonnes manières et les codes. Courty et Jean-Christophe Deveney ont écrit le scénario que David Combet a mis au trait fin et en couleur. Une virée dans un milieu où l’argent est une référence mais ne compte pas vraiment tant il y en a. De quoi faire grincer des dents mais, justement, le duo de Robin des Bois remet les pendules à l’heure de belle façon. On les suit avec un regard gourmand les deux zozos.
Il s’enfuit ferme Louis et en plus il s’est fait larguer. Sa famille est bourrée de fric et chacun vit sa vie comme il veut. Lui, il a une bande de relations si ce n’est de copains à têtes à claques dont l’ineffable abruti Baudoin. Du coup, il se barre seul à Deauville, dans la villa familiale. Une nuit, l’alarme se déclenche. C’est un cambrioleur qui a pénétré dans la villa mais Louis, sans savoir pourquoi, ne le dénonce pas au service de surveillance. Ce qui étonne mais énerve aussi le voleur apprenti. Louis lui explique qu’il peut aller où il veut dans les villas avoisinantes, propriétés des riches amis de sa famille. D’où une occasion en or de les vider. Sauf que des fois il y a des bugs et que lui et son nouveau pote doivent se barrer vite fait au volant d’une Méhari. Louis voit une occasion de mettre un peu de piment dans sa vie mais pas Francis, c’est son nom à l’Arsène Lupin, qui le laisse tomber avant de venir le récupérer. Louis lui avait promis de piquer le carnet d’adresses des amis de son père, histoire d’aller directement à la source de cambriolages fructueux. Retour à Paris. Louis emmène Francis à une fête organisée par Baudouin pour son anniversaire. Complètement taré, Baudoin se prend pour un samouraï et sabre le champagne. Louis se fait harponner par une ex-petite amie et Francis par la très chaude Blandine. La soirée va déraper dans les grandes largeurs.
Un récit très nerveux, sympa, qui donne une vision tout à fait authentique de ce que peut être ce genre de milieu. Une balade en forme de road-trip mais bon enfant en fait avec quand même un crétin dangereux et une belle palette de cas sociaux. Une histoire d’amitié où chacun se dévoile, se raconte et se trompe aussi sur le fond mais se retrouve. On frôle peut-être le drame mais le dessin très souple, simple, frais de Combet accentue le propos ou le tempère si besoin. Quelques belles perles dans les dialogues vifs et incisifs. Une comédie satirique qui fait du bien et détend les neurones.
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