Une petite perle, mortellement joyeuse que ce Memento Maurice signé par deux larrons espiègles, Olivier Cotte au scénario et Martin Viot pour le dessin et la couleur. La grande faucheuse veut devenir une star de la rigolade, s’offrir un one-woman-show qui décoiffe, qui fait mourir de rire le public. Enfin presque, on ne se refait pas. Pour ça, elle a besoin d’un mentor, d’un guide, d’un prof es-couillonnade grandiose. Son dévolu, elle le jette sur un chirurgien bien connu pour son humour à deux balles permanent, même bistouri en main. Sauf qu’il va falloir le convaincre le marrant en blouse blanche. C’est pas gagné mais la mort a de la ressource.
Au restaurant avec femme et amis, il continue à débloquer Maurice. Il raconte ses blagues vaseuses de salle d’ops ou de son émission de radio et rencontre aux toilettes une belle brune à forte poitrine et potentiel. Elle se présente. C’est la Mort qui vient de s’incarner et elle cherche un prof pour devenir une grande vedette du théâtre comique. Pas de bol Maurice, elle l’a choisi et lui prouve qu’elle est bien celle qu’elle dit en provoquant un carambolage sanglant. Maurice la retrouve dans sa clinique où elle le relance. Elle décide d’aller habiter chez lui et lui colle une maladie incurable dont elle ne le débarrassera que si il accepte de lui communiquer son sens inné de l’humour.
Pris au piège Maurice, et il va en baver car la Mort révolutionne son quotidien. La brune piquante a du mal à se faire à ce qui fait rigoler ses clients. Le fils de la famille se doute qu’il y a du bizarre avec la dame en noir qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins. On découvre avec délices tous les faits et méfaits dont elle est capable avec son regard vert bouteille. La Mort est finalement bonne fille, ou essaye. On découvrira toute les facettes de la dame dans ce très agréable, drôle, voire moral, album qui remet en place aussi notre façon de nous amuser de grosses vannes. A lire absolument les tribulations de ce duo improbable un peu dans la lignée de la série TV, Lucifer.
Memento Maurice, La mort fait son one-woman-show, Éditions Le Long Bec, 18 €
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