Quand des vignes valent de l’or, et c’est le cas des ceps bourguignons, cela attire convoitises et manigances. Géraldine Leroy-Barreyre est journaliste spécialisée en grands crus, en terroirs haut de gamme mais ses articles n’ont pas fait que des heureux. Clos de Bourgogne raconte comment le propriétaire d’un vignoble d’exception, Le Clos du Pré Pentu a décidé de vendre. Sauf que les enjeux sont de taille. Corbeyran signe Le Monopole avec au dessin, Francisco Ruizgé au trait sophistiqué ce qui convient bien à la beauté de l’héroïne et à l’ambiance assez élitiste de ces riches propriétaires dont les nectars peuvent valoir des fortunes.
C’est au cours d’un dîner que Géraldine Leroy-Barreyre se fait tancer par Froideval négociant bourguignon qui lui reproche sa partialité. Au même moment Paul Bernodet décide de vendre son domaine, le Clos du Pré, et demande à la jeune journaliste d’élucider la mort de Hélène Janson, une amie disparue trente ans plus tôt dans un accident de voiture. Froideval et Bernodet étaient tous les deux amis et proches de la jeune femme. Depuis ils se détestent et en sous-main Froideval tente de racheter les vignes de Bernodet. Mais qu’est ce qui pousse Bernodet à vendre ? Géraldine a en fait deux affaires à résoudre.
Hormis la partie romanesque bien faite aussi, c’est l’histoire des vins bourguignons que Corbeyran met en relief. On apprend, on découvre sur ce marché et ces vignobles mythiques que l’on peut, au moins à titre personnel, classer largement en tête de la viticulture française. Un album bien dessiné qui a du corps et de la puissance, très agréable et séduisant. Un bon cru.
Clos de Bourgogne, Tome 1, Le Monopole, Glénat, 13,90 €
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