Avec cette remarquable reconstitution des conditions de la création et de l’édification de l’Abbaye de Clairvaux il y a plus de neuf cents ans, Didier Convard et Eric Adam tracent un portrait édifiant d’un être à l’esprit aussi ouvert que son cœur était grand, saint Bernard, fils d’Aleth. En collaboration avec le Conseil Général de l’Aube, les auteurs et Denis Béchu au dessin redonnent un souffle nouveau à cette histoire digne des grandes sagas mystiques et religieuses.
Bernard de Clairvaux a décidé, suite à des visions que partagent son neveu Hugues, qu’il devait fonder une abbaye près de Dijon. Ce sera dans une clairière à Clairvaux. Moine et accompagné par une partie de sa famille dont son oncle, Bernard n’a pas un sou et se retrouve en butte aux brigands qui pillent la région dont un certain Anthelme. Bernard finit par trouver un architecte, Didier, qui n’arrive pas à se remettre d’un drame personnel. Pourtant il accepte de venir avec ses aides travailler à Clairvaux. Bernard sauve aussi Anthelme condamné à la pendaison. Désormais, malgré sa santé défaillante, Bernard voit son rêve se réaliser. Clairvaux va pouvoir vivre. Bernard participera aussi à la création de l’ordre des Templiers qui devaient assure la sécurité des Croisés.
Clairvaux est la plus connue des abbayes cisterciennes. 350 seront construites. Personnage d’exception, Bernard de Clairvaux prônait bonté et pardon. L’album se lit comme un roman d’aventures mais aussi comme le compte-rendu fidèle de la passion spirituelle d’un homme. Très rare que ce genre de titre possède un tel souffle.
L’Abbaye de Clairvaux, Le Corps et l’âme, Glénat, 13,90 €
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