Le tome 6 de Infinity 8, Connaissance ultime, c’est la suite de la saga spatio-temporelle sous la direction de Lewis Trondheim et mise en images, co-écrite ou dessinée par des auteurs aussi divers que Zep, Vehlmann, Bertail, Balez. Cette fois c’est au tour d’Emmanuel Guibert d’apporter sa pierre au scénario ce qui dans le contexte de cette histoire de nécropoles et tombes diverses paumées dans l’espace est de circonstance. Au dessin de la nouvelle enquêtrice au physique de rêve à aller fourrer son nez dans cette pagaille inattendue de sanctuaires en balade, Franck Biancarelli au joli coup de crayon bien à sa place dans cet univers de space opéra. Ligne Claire participera à la modération d’un entretien avec Franck Biancarelli à la Comédie du Livre le samedi 26 mai à 14h sur le stand A réseau des médiathèques sur l’Esplanade à Montpellier.
Bert Numal est un érudit, un historien aux yeux certes globuleux au look de fils spirituel de l’inconnu de Roswell. Un gentil qui se fait fouiller par la charmante mais redoutable Leila Sherad, agent de douanes qui piste les trafics d’antiquités. Une brune au petit air d’une certaine Rachida Dati. C’est voulu. Et Bert en a un, la langue de Nala-Dregg, un bibliothécaire renommé. Sauf que c’est la nourriture préférée des Kornaliens nécrophages. On les a déjà vu à l’œuvre. Leila qui ne fait pas dans la nuance va en flinguer une poignée. Mais elle est convoquée par le capitaine d’Infinity 8 dont le lieutenant va lui expliquer sa nouvelle mission, aller dans l’espace jeter un coup d’œil sur l’amas de tombeaux divers et cimetières qui est sur le chemin du vaisseau. Pour la sixième fois le capitaine, un Tonn Shär va permettre une visite de huit heures, une trame temporelle et si besoin revenir ensuite au point de départ de l’expérience. Leila est une spécialiste d’antiquité ce qui est de saison et demande à être accompagnée par son nouveau copain, Bet Numal l’historien. Il va être aux anges Bert devant cet amoncellement de raretés mais il tombe sur le cercueil de Povar Sor Magguel et les ennuis commencent.
La boite de Pandore qu’ils vont ouvrir le tandem de choc. Ce qui n’est pas pour déplaire à ce bon Bert. Une boule à hologramme et des zombies végétaux, un cœur qui pourrait bien être à l’origine de ce rassemblement mortuaire, Guibert et Trondheim ont écrit un épisode aux belles ambiances parfaitement assumées par Biancarelli. Côté histoire on mélange un peu les genres, Monet, une race accumulatrice de morts qui stockent leurs données, un brin de philo sur l’apprentissage et retour à la case départ. Reboot oblige. Plus que deux épisodes et bingo on saura tout. Enfin on l’espère.
Infinity 8, Tome 6, Connaissance ultime, Rue de Sèvres, 17 €
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