Elle a des soucis la privée. Ava Granger est l’héroïne d’une série polar qui démarre en trombe. Avec un clodo ancien du Vietnam, machine à flinguer impassible, normal pour un Navajo, elle se retrouve embringuée dans une affaire où les cadavres s’accumulent. Un duo surprenant, bien balancé, sous la plume d’Isabelle Mercier qui maîtrise à souhait le genre et le crayon à dessin innovant de Riccardo Colosimo pour des ambiances assez seventies agréablement tournées. C’est son premier album et ça promet.
Elle planque dans une casse de bagnoles avec son appareil photo, Ava Granger. Elle a repris l’agence de son mari, ancien flic qui s’est fait descendre. Il enquêtait sur une disparition dans laquelle la maffia pourrait faire de la figuration. Ava même combat mais pour un trafic de substances chimique planquées par d’autres mafieux. Quand un clodo à la carrure de lutteur s’extirpe d’un carcasse et la rejoint, ils ne savent pas que désormais leurs sorts sont liés. Le type est un Navajo ancien du Vietnam. Les maffieux les capturent et s’apprêtent à les tuer. Mais l’ex-Marines les descend l’un après l’autre. Un tueur efficace qui part avec Ava. Elle doit le planquer car ils sont des cibles potentielles pour le patron de la maffia du clan Agnese. Les deux flics qui héritent de l’enquête pensent à un règlement de comptes jusqu’à moment, où grâce à des empreintes l’identité du Navajo est révélé. C’est Lenno Commanda, un ancien Seal formé à éliminer ses cibles quand il était dans une section d’élite au Vietnam. Un dur un brin dépressif qui voulait qu’on lui flanque la paix. Ava est venue tout remettre en cause. D’autant que les maffieux les retrouvent. Il a du boulot Commanda.
Un dessin qui séduit, créatif et étonnant. On y adhère et on se laisse emporter par cette cavale certes assez classique mais rafraîchissante. Du polar comme on aime, nerveux, avec de l’humour, de l’action et des rebondissements. Un petit côté Ramirez. On se doute un peu que les deux affaires, celle du mari défunt et celle du gang qui poursuit Ava vont se recouper. Les couleurs, les décors, tout est bien dans le ton, comme un Shaft ou un Inspecteur Harry de la grande époque. Avec en prime une vraie originalité. Ava a de la suite dans les idées et son garde du corps de l’abattage. On s’attend à une suite qui parte en vrille. Très sympa.
Ava Granger, détective privée, Tome 1, Commando Commanda, Éditions du Long Bec, 16 €
Articles similaires