On ne peut pas dire que thème n’ait pas été labouré, de Matrix à Soleil Vert, voire Dark City. Un monde où tout est régi par des lois intraitables, surveillé, fliqué, une société mortelle pour tout rebelle car il y en aura, réseau de résistance compris. Les Yeux doux signé par Eric Corbeyran dont on sait le talent très varié, l’écriture inventive et dessiné par Michel Colline s’ajoute à la liste mais intelligemment, en lui apportant un nouveau contexte, où les sentiments vont semer la pagaille dans cette foire à la délation pour collabos fiers de l’être.
Problèmes en vue pour le jeune homme car les Yeux doux ne font jamais de gaffe. Un homme invisible, un amoureux transi, une belle blanchie, cela ne fait pas les affaires de la société toute puissante et ordonnée dans laquelle ils vivent. Mais l’aventure c’est l’aventure. Viva la révolution, à petits pas mais imparable malgré les pin-up géantes. Des personnages et surtout des décors très forts sur une ambiance lourde, une intrigue qui se laisse dévorer, des surprises, des retournements de situation, Corbeyran a vraiment un don certain pour les histoires qui touchent et en plus laissent entrevoir ce que pourrait être un régime extrême très ressemblant au nazisme et au fascisme. A noter que la fin de cet album est-elle aussi très bien vue.
Les Yeux doux, Éditions Glénat, 24 €
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