Une teigne la Venin qui veut aller à tout prix au bout de sa vengeance mais elle a un peu tendance à brûler les étapes. Même si elle a un certain don pour la reconversion bien que les Pinkerton lui collent au jupon. Début du siècle, le XXe, à New-York, Emily dite La Venin, va avoir une fois de plus des choix à faire et des surprises de taille. Le scénario depuis le début rebondit. Laurent Astier lui en met sur les épaules à la belle et farouche Emily. Il assure aussi un dessin qui déménage, western qui se modernise et où on se rend compte que rien n’est finalement aussi simple qu’il pourrait y paraître.
Sur scène Emily en a marre que le metteur en scène la reprenne. Il dépasse les bornes et s’excuse car Emily est sa meilleure danseuse. Mais l’Indien est dans le coin, les flics de Pinkerton aussi. Emily se souvient de son adolescence en 1891 et ce qu’on lui a raconté sur sa mère. A New-York elle va rencontrer Stanley Whitman architecte de renom avec son ami Dana. Succès de la comédie musicale et rendez-vous dans la loge avec les deux hommes alors que débarque Vicky qui vit avec une jeune femme, Margret. Flash-back encore pour comprendre la formation d’Emily. Mais autour d’elle on s’active, on manipule.
La part psychologique de La Venin est bien montée en épingle par Laurent Astier. Une affaire dans l’affaire, le passé d’Emily qui remonte, les fils qu’il faut tirer, une Venin qui s’amourache, de belles vues du New-York des années 1900 et évidemment une suite qui va faire monter encore plus la pression. Du solide avec en prime les carnets d’Emily en fin d’album sur un dessin qui percute. Un dernier tome, le cinquième est à venir.
La Venin, Tome 4, Ciel d’éther, Rue de Sèvres, 15 €
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