Trop longtemps on a pensé que les pilotes japonais à la fin de le guerre en 1945 allaient joyeusement s’écraser en criant banzaï sur les navires US. Les Kamikazes ont eu et on les comprend une furieuse envie de vivre, certes de se battre mais pas de mourir sacrifiés à la prétention d’un empereur et d’une clique de généraux jusqu’au-boutistes. C’est pourquoi le Pilote sacrifié mérite à plus d’un titre tour l’intérêt non seulement des amateurs de manga mais aussi des passionnés d’histoire contemporaine. Il s’inscrit dans la veine de ceux de Takizawa sur l’aviation japonaise. Naoki Azuma est au dessin et Shoji Kokami au scénario qui a écrit le roman dont c’est l’adaptation. On est dans le réel, le témoignage. On y découvre la chronique très précise de la mise en place par le Japon de ses escadrilles de kamikaze. Une histoire donc vraie adaptée de celle de Sasaki Yuji qui survivra à neuf missions suicides.
Dans son interview Sasaki révèle qu’il est allé aux Philippines mais qu’il en est revenu. Il y a passé de bons moments avec les autres pilotes de son escadrille en octobre 1944. Dîner luxueux, mais le bombardier d’Uzawa est souvent en panne. Les mécanos comprennent que c’est lui qui l’a trafiqué car il ne voulait pas aller aux Philippines. Il sait que c’est une mission suicide. Il veut vivre et se faire rapatrier pour une raison justifiée. Il décolle pourtant et et se pose sur l’île de Luçon où se trouve son escadrille celle du capitaine Iwamoto. Peu de temps avant à Leyte la flotte japonaise voulait frapper les troupes US débarquées. L’idée de pouvoir larguer la bombe au lieu de s’écraser avec l’avion mais comment trouver le système d’autant qu’elle pèse 800 kg et devraient être attachées à la carlingue mais Iwamoto a commencé à essayer de trouver une solution.
Tout tourne dans cet épisode autour de la transgression des ordres non pas pour fuir mais pour ne pas mourir et repartir en mission à chaque fois. Le récit de la façon dont ils espèrent y arriver est très détaillé, comme le rôle authentique d’un général japonais sanguinaire et à la limite de la folie. On voit aussi la supériorité aérienne US avec de très bons dessins de chasseurs. Une leçon d’histoire, d’aviation et de courage.
Pilote sacrifié, Chroniques d’un kamikaze, Tome 2, Delcourt Tonkam, 7,99 €
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