Un pavé, que dire, non, une Bible, un mot qui l’aurait agacé le prof. Choron c’est sa vie qui se raconte dans Ça, c’est Choron, un joli titre un peu emprunté à Palace, une des rares émissions de TV qui mérite de laisser une trace. Choron aussi, donc tout va bien. Le Professeur est à la fête et il y a plein de gens qui parlent de lui dans le bouquin.
Choron parle de lui aussi, dit tout,et Cavanna scande ses confessions. On sait où il est né, comment il a grandi et a fait l’Indochine. Et puis il a été colporteur avec sa fourchette vermifuge. Authentique. Et avait encore des cheveux. On passe a Hara-Kiri, à Francis Blanche, Jean Yanne, Jean-Christophe Averty dont les émissions enchantaient les ados et perturbaient les parents à l’époque. Comme les Shadocks. Un bébé à la moulinette, fallait oser sous De Gaulle. Il se met à écrire Choron. Hara-Kiri est interdit en 1961 et en 1966. Sans oublier un certain bal à Colombey. Bienvenue à Charlie-Hebdo, on n’arrête pas Choron sauf les huissiers, et encore, car côté gestion Choron c’est pas un génie. Cavanna est là lui-aussi. Quel couple. Sans oublier Cabu, Wolinski, Reiser. On se souvient de la rencontre chez Polac ? De beaux moments avec le prof et des verres qui volaient dans le studio.
Il y en a des tonnes, du Choron dans le texte. On aimait le bonhomme. Il a emporté avec lui une belle part de la jeunesse d’un génération. Il était libre le prof. Ce gros bouquin lui rend justice, un hommage aussi, plein de photos, d’illustrations et de témoignages, celui, tendre, de Michèle Bernier à son papa. Il était complètement frappé Choron, il assumait. Et il manque le prof. Un bouquin à compulser impérativement.
Ça, c’est Choron ! Glénat, 39 €
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