David contre Goliath, sauver un ilot perdu minuscule de la folie des hommes et de leur soif de nouvelles richesses, La Brute et le Divin de Léonard Chemineau est un vrai plaidoyer aux très belles images. Une jeune fille presque seule contre tous va être une Robinson qui vivra le pire mais ne reniera jamais ses convictions. On est dans une réalité nouvelle où ce n’est plus le pétrole ou le gaz qui mènent la danse (encore que) mais des minerais pour entre autre faire fonctionner notre électronique. De l’aventure, de l’action et de l’émotion.
Eva a un très bon poste dans le privé mais le confinement l’a amenée à se poser des question. Elle démissionne et part en mission pour le Ministère de la Transition écologique. Elle devra remettre en état la station météo d’une île perdue à 4000 kms du premier continent dans le Pacifique. En plus elle doit assurer une partie de ses frais. Des conflits gouvernementaux existent en France sur le besoin de protéger ces îlots. Eva débarque avec tout ce dont elle a besoin dont un téléphone cellulaire au cas où. Tout est à faire, la station se résume à quatre murs. L’île fait 1,7 hectare au total en forme de croissant de lune. Avec elle un chien Puce. Tout est beau et parfait au moins dans un premier temps car on ne s’improvise pas sans risque naufragé volontaire.
Il fallait bien sûr qu’il y ait des obstacles difficiles même dans un cadre paradisiaque où tout peut rapidement bouger. Eva saura les affronter et puis il y aura la tempête, la peur et l’ennemi souriant mais implacable, la société Alphamet qui recherche des gisements sous-marins de métaux précieux. La suite c’est à lire dans cet album dont l’exotisme apparent ne cache pas la vérité. Mais si la Terre se mettait en colère ? Un très bon album par le dessinateur de la Bibliomule de Cordoue avec Lupano et de Edmond.
La Brute et le Divin, Rue de Sèvres, 22 €
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