Des sales bêtes qui bouffent tout sur leur passage, des vraies immondes et une sorte de champignon qui prolifère, elle est mal barrée l’humanité. Il y a de quoi frémir dans Enormous qui apporte mine de rien au comics catastrophe et horrible une autre dimension très largement due au dessin qui amplifie la monstruosité des créatures face aux personnages très sexy féminins. De l’action, du désespoir car les bestioles résistent à tout, Tim Daniel est au scénario pour son premier comics personnel avec Mehdi Cheggour au dessin dont le trait rappelle parfois Druillet.
Tout commence dans l’Arizona où des copains découvrent une plante curieuse très invasive dans une caverne. L’un d’eux est happé par la plante et se métamorphose. Des monstres sortent du Pacifique et les humains sont désormais les réceptacles d’un champignon démoniaque. Ellen et Megan se trouve au cœur d’embouteillages provoqués par la population qui fuit les envahisseurs et l’armée qui tente de les détruire. Ellen veut à tout prix rejoindre sa mère qui est en maison de santé. Megan a en charge des enfants pris au piège du drame qui se déroule mais il est trop tard. Les monstres sont partout et invincibles, dévorant les humains. Quelques commandos tentent de sauver les civils. Phoenix est devenue le centre de l’attaque mais d’autres villes sont aussi touchées. Le site préservé où doit se réfugier le président des USA a été contaminé. Protégée par son père dans un bunker Joanne découvre qu’elle change peu à peu.
On se laisse emporter par la force des images même si on a parfois un peu de mal à suivre l’histoire et à en renouer tous les liens. Des décors d’une extrême diversité basée sur une vraie recherche visuelle peaufinée, ce comics a du souffle. On est accroché par tous les détails qui envahissent les pages et par le côté assez désespéré du récit qui devrait obligatoirement rebondir dans les prochains tomes.
Enormous, Tome 1, Ankama, 15,90 €
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