L’Avion qui tuait ses pilotes, Tanguy et Laverdure sont très « classic »

Jean-Michel Charlier avait en son temps écrit le roman qui a présidé au scénario de Menace sur Mirage F1, album qui précède ce second tome, L’Avion qui tuait ses pilotes. Une occasion de relancer Tanguy et Laverdure dans le cadre d’une collection Classic comme celle consacrée à Buck Danny avec Jean-Michel Arroyo. Si pour le dessin le résultat est à la hauteur des espoirs avec un Matthieu Durand dans la lignée d’Uderzo, précis, inspiré et classique, brillant, le scénario a tout de même un petit air de déjà lu. Au moins pour ceux qui se souviennent de Mirage sur l’Orient. Cela dit soyons réalistes. Charlier le premier se resservait parfois de ses scénarios d’une série à l’autre, de Danny à Tanguy, ce qui n’enlevait rien à son talent ni au plaisir de ses lecteurs.

Tanguy et Laverdure

Le Mirage F1 est sur la sellette. Des pilotes étrangers sous la tutelle de Tanguy et Laverdure testent l’avion mais des incidents perturbent les essais en vol jusqu’au jour où le F1 tue son pilote, un officier italien. Stinson le pilote US est persuadé que le Mirage est en cause alors que lui-même est en rapport avec le fabricant du concurrent US de l’avion. Mais les mécanos découvrent que le Mirage a été saboté. Tanguy décide de mener l’enquête pour démasquer le saboteur. Une caméra est cachée dans le hangar du F1 mais rien ne se passe. De son côté Laverdure essaye de séduire la famille de sa fiancée dont le père souhaite effectuer son baptême de l’air.

L'Avion qui tuait ses pilotes

L’intrigue est simple, classique. Fausses pistes, coupable trop évident, machination, coup de poker, Patrice Buendia a cependant garanti une mise en scène qui fonctionne sans trop de complications avec le texte de Charlier. Même si on l’a déjà dit il faut répéter que c’est le dessin de Durand qui assure le résultat final. On va voir la suite et qui va écrire des histoires qui s’inscriront dans la thématique « Classic », des albums qui s’intercalent entre les albums déjà publiés dans la série mère. Un conseil, ne pas être trop « moderne » côté avion et jargon aéronautique afin de conserver la part de nostalgie qui colle obligatoirement à ce genre de série. On peut dire aujourd’hui que seul le dessin d’Uderzo avait été à la hauteur des aventures des deux chevaliers du ciel.

Une aventure « Classic » de Tanguy et Laverdure, L’avion qui tuait ses pilotes, Dargaud Zéphyr, 14 €

Dédicace de Matthieu Durand

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