On a juste loupé un épisode de ce remarquable Chronosquad qu’on traite depuis le début. Tant pis, on raccroche les wagons, après une anomalie rare dans un voyage dans une zone du temps inexplorée et on passe au tome 6, Chapeaux melons et hordes de Huns, que Giorgio Albertini au scénario et Grégory Panaccione au dessin ont mis à la sauce étonnements divers et coups tordus. Va y avoir de la découverte spatio-temporelle où les voyages dans le temps sont devenus une industrie juteuse donc ouverte à tous les trafics. Bloch, maintenant qu’il a pris un coup de vieux, a des états d’âme mais rien perdu de son punch de Chronosquad qui connait l’Histoire par cœur.

Au Japon fin XIXe siècle, Bey qui a pris de l’âge et Hera tombent sur Silverberg qui a rajeuni. Alors que désormais New World promet une colonisation du passé sans pandémie ou réchauffement climatique. Penn revient blessée de mission après avoir affronté les tribus de Huns d’Attila. Des touristes ont été tués, d’autres pris en otage et là il va falloir aller les chercher. Bloch la réconforte. Une exfiltration est prévue. Mais il y a un bug avec la responsable com du voyagiste qui a envoyé ses touristes chez les Huns. Penn et Korais prennent les commandes. Bloch a une idée, il lui faut un Chronosquad de petite taille, un nain. Au Japon Bey et Hera vont en savoir plus grâce à Janet Cornelio que l’on cherchait partout et qui était passé d’une ligne temporelle à l’autre sans permis. Une tendance commerciale clandestine de New World qu’il faut arrêter.

Ce qui a toujours été une des grandes qualités de Chronosquad est la qualité de son scénario. On mélange, on en ajoute mais tout se tient et lire ce tome 6 c’est comme ne jamais avoir quitté l’univers. Il y aussi la richesse du récit, l’inventivité, les rebondissements, la progression qu’elle soit texte ou dessin. Un petit dérapage en Angleterre pour un chapeau melon et Korais, une ouverture pour Bloch, la suite devrait être toujours à la hauteur. Humour aussi garanti.

Chronosquad, Tome 6, Chapeaux melons et hordes de Huns, Delcourt, 25,50 €