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Le Cœur en braille, bonheur fraîcheur

On ne dira jamais assez qu’il y a parfois des BD qui font du bien au cœur, échappent à la violence, la bêtise, aux modes ou aux stéréotypes. Le Cœur en braille en fait partie. Une belle histoire que des esprits chagrins et bornés pourraient qualifier de gentillette, hors du temps alors qu’on est dans un univers de générosité, au sein d’une réalité tout à fait plausible, éligible au rang de bienfait dans le monde méprisant et vulgaire qui nous entoure. Deux ados qu’amour et musique, tendresse vont réunir alors que tout aurait pu les séparer. Une histoire sensible, sans pleurniche de Joris Chamblain au scénario (Alyson Ford), délicatement mis en images par Anne-Lise Nalin lue dans un Spécial Noël Spirou en 2019. Un petit moment de bonheur et d’émotion bien décliné sur un très joli trait cette adaptation du Cœur en braille de Pascal Ruter.

Il joue du rock avec ses copains Victor, orchestre La Chignole. Marcel et son frère Étienne ont des parents qui divorcent. C’est la rentrée ce qui n’enchante pas Victor. Par contre avec son père passionné par le sujet c’est à celui qui en saura le plus sur les voitures Panhard. En plus ils en ont une bien conservé une Dino, la Dina Z des années 50. Au collège Victor est copain avec un roi des échecs. En classe il se met à côté de Marie-Josée une très bonne et jolie élève. Victor c’est plutôt la catégorie cancre et se retrouve pour réflexions mal placées chez le directeur. Mais c’est un malin Victor qui va commencer à nouer des liens amicaux avec Marie-Josée qui semble très concernée par pour ce qui touche à la vision. Il commence à se dire qu’il faudrait peut-être faire quelque chose pour sortir de sa médiocrité volontaire. Pendant une interro écrite de Maths, Marie-Josée va lui en donner l’occasion d’autant qu’il découvre qu’elle est musicienne, joue du violoncelle.

La Panhard Dyna Z. Charles01 ®

On laisse planer le suspense, le secret, la métamorphose. Une progression délicate, avec ses heurts mais que les sentiments finissent par aider à bâtir un bel espoir. Pas du mélo, du tact et de douceur malgré le poids des évènements. On répète que le dessin de Anne-Lise Nalin est important, un petit côté de Cauuet, très expressif, doux. Donc on a aimé, on a été touché et on conseille vivement pour tous les lectorats. Une BD fraîcheur.

Le Cœur en braille, Dargaud, 16,50 €

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