Il était rangé le Duke et s’était presque acheté une bonne conduite avec son Colt au vestiaire. Mais c’était sans compter avec Hermann et Yves H. qui lui ont fait un destin au cow-boy taciturne. Une bande de tueurs à éliminer, une petite fille seul témoin d’un massacre, une longue chevauchée ponctuée de cadavres, il se laisse tenter le Duke mais il a ses raisons. On ne dévie pas de la ligne tracée par le premier tome. Duke remonte en selle et ce ne sera pas la dernière fois bien sûr. Classique, dessin Hermann donc rien à dire si ce n’est admirer, un western qui assume et assure le spectacle. Sortie pour Angoulême où Hermann sera présent.
A Ogden où on trouve de l’or une diligence a été attaquée. Tous les passagers sont été abattus sauf une petite fille épargnée par un des tueurs. Le propriétaire des mines qui a des transferts importants à faire veut que le marshal monte une patrouille pour les poursuivre et les éliminer. Mais il n’a pas assez d’hommes. Il faut convaincre Duke de faire partie de l’expédition. Jim est chargé d’aller le recruter et surtout de convaincre Peg sa copine de le laisser partir. Quand Duke Finch sait que c’est Mullins qui paye il revient à Ogden. Il demande 10 000 $ à Mullins pour convoyer son or mais Mullins lui impose de démanteler la bande de la diligence alors que la jeune survivante est recueillie par la femme de son frère, Clem. La fillette doit accompagner les policiers pour reconnaître les assassins. Muette depuis l’attaque elle est prête à tout pour se venger.
Le héros solitaire qui a des comptes à régler avant tout avec lui-même, des objectifs plus ou moins secrets, on est dans la tradition Hermann et Yves H. Surprise à la clé, scénaristique, qui va expliquer la détermination du Duke même avec une petite interrogation sur la façon dont il s’en sort mains attachés et sans arme. On ne pinaille pas. Pour le reste on a la relance finale, les duels dans la sierra, les paysages torturés et une palette de seconds rôles qui font bien leur job. Duke est taciturne à souhait. Le dessin, la mise en couleur directe, la connivence entre père et fils, Duke c’est du solide qui ne déçoit pas, bien au contraire, même si le genre est toujours difficile à renouveler.
Duke, Tome 2, Celui qui tue, Le Lombard, 14,45 €
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