Jacques Tardi a passé la main pour les adaptations de Léo Malet et de son héros Nestor Burma. Pour Boulevard… ossements c’est Nicolas Barral qui est aux commandes. Et on le voit immédiatement. Une évidence aussi bien graphique que scénaristique. Même si Barral respecte l’univers de Tardi, il y apporte sa touche, son sens du découpage et du cadrage. Avec évidemment un dessin, le sien, qui s’approprie les personnages sans copier. Histoire de diamant, de diamantaire, de restaurant chinois où Burma et sa secrétaire jouent des baguettes, il y a du ramdam dans la penderie. Et une belle poupée blonde toute nue. Dans la penderie bien sûr.
Burma attire les cadavres. Cet épisode ne déroge pas à règle. On meurt beaucoup dans l’entourage du privé qui encaisse des coups et cherche un lupanar. La mode aussi l’intéresse. Surtout quand elle fait dans le dessous coquin. La Russie à Paris se découvre et un trésor perdu refait surface. On va trier avec Burma. Il y a à boire et à manger. Suspense oblige, Malet brouille les pistes pour que Burma recolle avec Barral, les morceaux. Barral a pris la mesure de son adaptation. De Baker Street à Philip et Francis, il a ajouté Nestor Burma à son palmarès. On ne va pas s’en plaindre.
Nestor Burma Tome 8, Boulevard… ossements, Casterman, 16 €
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