Un groom qui a des envies de fortune, une jeune servante noire qui fait face au racisme et une superbe jeune femme qui est un rat d’hôtel, The New Deal se passe dans un palace à New York au moment où dans les années trente Roosevelt tente de relancer l’économie américaine après la crise de 1929. Jonathan Case qui assure pour la première fois scénario et dessin a trouvé le rythme parfait pour cette comédie policière en noir et blanc au trait entre celui de Giardino et du personnage de Rip Kirky mais en beaucoup plus souriant et moins cassé. Un album dans la lignée d’une lointaine série TV, Monsieur et Madame Détective avec Peter Lawford.
Frank est groom au Waldorf, hôtel mythique de Manhattan. La vie est dure en ce début des années trente car la crise est encore là. Frank voit arriver avec crainte un client qu’il connait bien, Jack Helmer à qui il doit 400 dollars perdus au poker. Il va tenter par tous les moyens de trouver de l’argent même si il doit voler les clients. Une jeune femme de ménage noire, Theresa, qui veut être actrice le surprend et l’en empêche involontairement. Il lui avoue pourquoi Helmer lui fait peur quand arrive une autre célébrité, Nina Booth, très belle et très riche. Soudain des vols dont celui d’un collier de chien en diamants troublent la vie du Waldorf. Theresa est accusée mais elle découvre par hasard qui est coupable et embarque Jack dans l’aventure.
Un petit bonheur pas compliqué, bien écrit, avec des personnages sans ambiguïté, une ligne claire par contre très précise dans les détails, les expressions. On adore les coups de théâtre, les rebondissements et les surprises, l’humour et l’absence de toute violence. Un rat d’hôtel au sens propre du terme est le clou de ce polar qui se veut aussi à dimension sociale, classes opposées et racisme. Un cahier historique termine l’aventure et replace les choses dans leur contexte. Un plus intelligent dont le titre joue sur plusieurs tableaux. Une suite ?
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