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Le Dernier des étés, jeunesse perdue

Un retour aux sources, à celles de l’enfance, des vacances insouciantes et des amitiés juvéniles, il est photographe et va se marier. Mais avant Dani veut revenir là où il y a vingt ans il a rencontré celui qui deviendrait son meilleur copain, Poil de carotte. Alfonso Casas signe avec Le Dernier des étés une balade douce-amère assez classique sur la forme mais pourtant attachante et singulière. Quel mystères vont remonter à la surface ? Quelles questions trouveront des réponses ? Dani enfant prenait déjà des photos. Il veut les doubler avec le recul des vingt années, partir sur les traces de ces sentiments qu’il sent toujours présents. Des regrets aussi. Une bel album avec une mise en plage et des astuces éditoriales à base de transparents qui offrent une regard atypique sur ce roman graphique soigné.

Dans la vie, on ne choisit pas toujours. Quand Dani enfant débarque il y a vingt ans dans le village où il va passer ses vacances, il voit un rouquin surnommé Poil de carotte. Miguel, un grand, l’agresse. Dani prend une photo du petit garçon. De retour dans le village et devenu adulte, Dani retrouve l’endroit de son premier cliché. Ce sera ensuite la plage où il s’est lié avec Poil de carotte devenu son copain. Ils cachent une petite voiture et jouent à la rechercher. Mais ils la perdent et avant de rentrer chez lui, Dani en offrira une à son ami. Dani est devant l’immeuble d’autrefois. Surprise, c’est Miguel qui lui ouvre sa porte. Il va lui donner des renseignements sur Poil de carotte, un bizarre d’après Miguel. Les deux enfants avaient caché une capsule temporelle pleine de trésors. Ils devaient la récupérer vingt ans plus tard. Dani se souvient de l’endroit mais on a construit une salle de jeux sur l’emplacement.

Une lente reconstruction, une remise en place des pièces d’un puzzle qui pourrait bien montrer une évidence sentimentale, on suit pas à pas Dani qui finira par revoir Poil de carotte. Amourettes, histoires de fantômes, le duo est indissociable mais le futur n’est pas obligatoirement celui que l’on a rêvé. Alfonso Casas a su sans fausse note tirer le fil de ces souvenirs d’enfance. Dani ne dit pas tout. Une aventure qu’il fait bon suivre sur un graphisme de belle facture, inventif.

Le Dernier des étés, Éditions Paquet, 25 €

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