Rare qu’un récit mette aussi mal à l’aise mais dans le sens angoissant du terme. Dans les bois d’Emily Caroll part en douceur et ne finit pas vraiment bien. Cette petite fille qui et ses promenades en forêt flanque la trouille mais oblige à la suivre, pris au piège d’une aventure, parmi d’autres, à la fois fantastique et horrible. Un sale tour que joue Emily Carroll dont l’héroïne, découvre les emprunteurs. Stephen King apprécierait.
Pour la première nouvelle de ce recueil, des monstres dévorent leurs proies de l’intérieur. Bell les connait mais les adultes ne peuvent pas les voir. Les emprunteurs, Bell n’y croit pas. Quand elle part en vacances à la campagne, elle trouve que la maison où elle va habiter à un aspect bizarre. Rebecca est la femme de son frère et a les dents qui cliquètent. On interdit à Bell d’aller dans les bois. Des évènements curieux vont pousser Bell à désobéir. Ses rêves deviennent de plus en plus terrifiants. Pendant une balade elle tombe dans un trou et découvre qui est vraiment Rebecca.
Le dessin de Carroll, en noir et rouge est la pierre angulaire de l’angoisse qui surgit de ses contes à la Poe. Ces nouvelles mettent mal à l’aise car ce sont des jeunes gens les victimes désignées, transformées et envahies, victimes. Le petit chaperon rouge termine l’album. Le loup est absolument terrifiant, prédateur prévoyant et invincible. Frissons assurés. Des histoires abominablement mais agréablement traumatisantes.
Dans les bois, Casterman, 22 €
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