Il a faim le tigre de Sibérie et depuis qu’il a été blessé par un braconnier ce sont des humains qui lui servent de déjeuner. Il va avoir le choix comme on l’a vu dans le tome 1. Féroce le tigre mais pas que lui paumé sur la toundra entre gardes forestiers pourris, maffieux qui n’a pas envie qu’on mette son nez dans ses affaires, journaliste sur sa piste et brigade de protection des animaux. Un diptyque qui se termine d’Alex Macho, au scénario (La Honte et l’oubli) dessiné par Gregorio Muro Harriet. De grands espaces où les passions se déchainent avec un juge sans pitié aux dents longues.
2019 vallée de la Bikine, extrême-orient russe. Mark relève les caméras qui pourraient donner des informations sur le tigre. Kristin sur sa moto-neige a un accident. Mark regarde un film où le tigre apparait, se couche et est recouvert peu à peu par la neige. Il n’a que le temps de comprendre que le tigre est caché derrière lui avant qu’il ne bondisse. Les deux gardes-forestiers Viktor et Kostya sont à la recherche de la journaliste Koditz pour la faire disparaitre sur ordre d’Ovechkin qui ne veut pas qu’elle tourne un reportage sur ses activités illégales. Il a fait enlever le fils de Kostya gardé par un tueur pour forcer son père. Il décide de rejoindre ses hommes en compagnie de son amant Boris. Les gardes et Koditz rejoignent l’endroit où Mark a été attaqué. Des traces sanglantes couvrent le site. Le tigre rode près d’eux et Kirstin est réfugiée dans un arbre. Kostya est blessé. Tout s’accélère.
Même si on aime bien les animaux on se dit que ce tigre, comme le méchant dans un western, méritera d’avoir la fin qu’il mérite. Car en plus il est machiavélique le bestiau, une machine à tuer, on comprendra pourquoi, maintenant que tous les pions de ce thriller écologique sont rassemblés sur la même scène pour le dernier acte. Harriet a bien mélangé les genres avec un style très nerveux pour une histoire qui tient bien la route avec rebondissements et explications pour renforcer le suspense qui dure jusqu’à l’ultime page.
Féroce, Tome 2, Carnage, Glénat, 14,95 €
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