On l’a découvert dans un premier volume. Le Bourreau a un don et est au service des puissants de Paris. Il traque les assassins qui ne peuvent lui échapper. On est au Moyen Age et un curieux bouffon vient troubler l’ordre établi. Si au départ on savait à peu près où on allait, ce tome 2 brouille les pistes et rajoute des couches parfois un peu complexe à décrypter. Mathieu Gabella au scénario, Sylvain Guinebaud au story-board, Julien Carette au dessin, Jérôme Benoit aux décors, Simon Champelovier aux couleurs sont aux commandes. Le Bourreau a du pain sur la planche et pas que des amis dans la populace.
On revient sur l’apprentissage du bourreau car le don n’est pas unique. Il faut transmettre la fonction. Et c’est pas simple. Le bourreau dix ans plus tard a un concurrent qui joue les bon apôtres déguisé en bouffon et distribue aux pauvres l’argent pris aux riches. Il peut aussi grimper aux murs, disparaître comme il veut. Mais qui donne vie aux bourreaux ? Un moine encagoulé détient la clé du mystère. Le Parlement de Paris reproche au bourreau les exactions du bouffon à qui il faut tendre un piège en place publique lors d’une fausse exécution.
Un mélange d’avant et après, les origines du bourreau, ses pouvoirs, ses secrets et le combat qu’il mène contre le bouffon, voila la trame du tome 2. On comprend mieux par contre les états d’âme du héros. Le Bourreau est fatigué. On y ajoute une bonne dose de fantastique et un trafic d’enfants. Il y a un traître. Et un meneur de jeu de haute lignée, une histoire de jumeaux. Le spectacle est toujours à la hauteur, riche et enlevé graphiquement. A voir comment toutes les pistes finiront par se rejoindre et proposer un final inédit pour ce jeu de dupes.
Le Bourreau, Tome 2, Mascarades, Delcourt, 14,95 €
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