Sur le chemin de Compostelle, en passant sur le causse, en Lozère et Aveyron, à Aubrac à la Dômerie, à Espalion, à Rodez, le premier tome de Campus Stellae est très régional et languedocien. On va y suivre quelques bizarres pénitents en 1255 qui sont à la recherche d’un trésor, celui ramené des Croisades par une poignée d’initiés. Saint-Louis, parti d’Aigues-Mortes, ramènera aussi une statue d’Isis, noire de peau, qui sera transformée en vierge à l’enfant et exposée à la cathédrale du Puy, départ du pèlerinage pour Saint-Jacques. Mais c’est à Aubrac que l’intrigue va prendre corps, à la Dômerie qui est toujours en place de nos jours et où il faut aller pour comprendre ce que pouvait être cette époque du moyen-âge, sa rudesse. Un mystérieux agresseur vole au père prieur la coquille Saint-Jacques qu’il possède sur laquelle est inscrit un indice pour trouver le trésor. Il en faut cinq. Toute l’intrigue tourne autour de ces coquilles que veulent retrouver aussi bien l’évêque de Rodez et ses sbires que Amaury, fils de l’un des initiés.
Une enquête qui ouvre le premier tome d’un série dont le vrai héros est le chemin de Compostelle. Quatre tomes qui pourront se lire indépendamment des uns des autres, ils auront pour décor les villes qui ponctuent les quatre principaux chemins qui mènent à Compostelle et les enquêtes qui s’y dérouleront. Andréa Mutti a le dessin réaliste nécessaire à ce Nom de la Rose sur l’Aubrac désertique ou aux batailles en Terre-Sainte. Pierre-Roland Saint-Dizier a travaillé le sujet, on le voit, et son histoire de trésor perdu s’inscrit dans la tradition de celui de Rennes-le-Château. Il a déjà évoqué les histoires de grandes villes françaises chargées d’histoire, Albi, Bordeaux, Mulhouse. Cet album est édité avec les éditions du Patrimoine.
Campus Stellae, Tome 1, Le premier chemin, Glénat, Éditions du Patrimoine, 13,90 €
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