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Mickey et l’Océan perdu, un peu paumé

Loisel, Cosey, Keramidas, Tebo, ils ont fait leur Mickey. A la franco-belge si l’on peut dire. Un choix et une envie éditoriale de Jacques Glénat, un défi qui, inévitablement a eu ses inconditionnels comme ses détracteurs, ses plus et ses moins, souvent scénaristiques plus que graphiques. Restait toutefois l’idée et sa mise en pratique, courageuse, intéressante et novatrice. Le dernier opus en date, Mickey et l’Océan perdu redistribue les cartes. On n’est plus dans la ligne historico-logique de Disney aimablement revisitée. Denis-Pierre Filippi modernise ou futurise le sujet, envoie son petit monde dans une ère post-apocalyptique à la Waterworld ou à la Mad Max. Steampunk, le mot à la mode est dit. Jules Verne au goût du jour. Sauf que de Mickey à Pat Hibulaire, ils ont l’air un brin paumé et pas tout à fait dans leur élément ces héros immortels.

L’Ouralie, il y fait froid et on y trouve des épaves avec des combustibles rares depuis la fin de la grande guerre qui a dévasté le monde. Minnie, Mickey et Dingo plongent sous la glace pour piller les cargos chargés de coralite. Mais cette fois ils se font doubler par Pat Hibulaire mais réussissent quand même à remonter un réservoir de minerai. De retour sur les pontons de la ville flottante où ils vivent ils décident de se lancer dans un concours destiné à remonter un artefact immergé dans une fosse sans fond. Grâce à des instruments retrouvés avec la coralite Dingo peut mettre au point un scaphandre révolutionnaire. que l’on dirige de la surface. Mais Pat a lui aussi un projet similaire. Mickey remonte un cube mystérieux et rencontre le professeur Enigmus. Une arme révolutionnaire est toujours au fond des mers. Un piège pour Mickey et ses amis ?

Le dessin de Silvio Camboni qui a signé avec Filippi Le Voyage Extraordinaire est flamboyant, superbe mais justement envahissant parfois face à des personnages que l’on a du mal à voir dans de pareils décors. Rien à dire sur la forme mais on est décalé. Pas certain qu’on puisse tout se permettre avec Mickey et compagnie. La tentation était grande. Il n’y a pas que l’océan qui est un peu perdu dans cette aventure de chasse au trésor futuriste et au scénario assez classique.

Mickey et l’Océan perdu, Glénat, 15 €

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