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Le Vol du Concorde, Durance contre Tupolev 144

Un nouvel épisode des aventures du trio Durance, Delphino et Perrin, le troisième de la série Gilles Durance dont le cadre est cette fois, toujours dans l’aéronautique, la concurrence authentique qui a opposé Soviétiques et Français pour la création du premier avion à ailes delta gros porteur et supersonique. A gauche, si l’on peut dire, le Tupolev 144 et à droite, bien sûr, le Concorde. Durance dans Le Vol du Concorde va devoir avec ses copains aller faire un petit voyage en URSS histoire de semer la panique parmi les concepteurs du Tu-144. Un jeu dangereux que Callixte (Le Bombardier blanc) mène en finesse du bout de son crayon, assurant scénario et dessin. Et si la fiction avait rejoint la réalité ?

Un vol au Bourget du Tu-144 qui tourne au drame. Crash de l’avion soviétique en 1973. Mais que s’est-il passé en 1969 qui aurait pu en être la cause. Durance, Delphino et Perrin sont en URSS mandatés par Thomson-CSF. Dans une soirée il font connaissance de la belle Tania, officier de navigation mais en réalité agent du GRU, service secret militaire. Les trois Français avouent à Tania qu’ils auraient été renvoyé de Sud-Aviation où ils travaillaient sur le Concorde parce qu’ils avaient trouvé que ses ailes avaient un défaut et qu’ils avaient proposé une solution. Tania les fait muter sur le projet Tupolev afin de remédier aux problèmes du supersonique soviétique dont une partie des plans ont été volés aux Français. Tania entame une liaison avec Delphino. Durance a emporté avec lui les plans de leur aile miracle que les Soviétiques vont adapter.

Bien ficelée cette histoire d’espionnage de la grande époque avant toutes subtilités de l’informatique style Le Carré. On est dans du crédible avec intox tordue assez typique des capacités françaises du SDECE. Aventure, action et beaux avions, Callixte poursuit sa série avec cette copie du Concorde signée par l’ingénieur Tupolev poussé à bout par le pouvoir soviétique. On sait la suite. Le 144 ne sera jamais construit. Le Concorde oui mais son destin sera tout autant tragique. Un bel oiseau blanc au coût disproportionné ingérable et avec une malfaçon technique dramatique. Un dessin qui a du corps plus sur l’environnement aéronautique que parfois sur les visages ou les expressions. On en s’ennuie pas un instant. Et ce n’est pas fini car on est dans un diptyque.

Gilles Durance, Tome 3, Le Vol du Concorde, Paquet, 14 €

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