Trois nouveaux albums des Mystères de la République sont sur les rayons. On en est au tome 4 de cette série pour chaque République, de la troisième à la cinquième. Philippe Richelle a repris avec des dessinateurs différents quelques-unes des affaires ou des dérapages de nos institutions républicaines. Cette fois on va faire un tour à Vichy sous l’Occupation, à Paris au moment de la décolonisation et à Paris encore où le SAC gaulliste se met en dérapage incontrôlé. A chaque République, un commissaire dont l’avenir ou la vie est en jeu dans des enquêtes très politiques. Une série passionnante.
Dans Le Sang d’un ami, Pétain est au pouvoir. Ce qui déplait à l’inspecteur Perrier qui démissionne. En 1942 retour à Paris pour le commissaire Peretti et la mort de Perrier qui a trempé dans une affaire de marché noir. Peretti remonte la filière et tombe sur un ancien officier, Guillemain. Les Allemands et la Gestapo sont de plus en plus actifs face à la Résistance qui se met en place et passe à l’offensive. Peretti va avoir un choix à faire car son enquête est bloquée par sa hiérarchie et sa fiancée, libraire, arrêtée. Un très bon épisode qui met en évidence l’ambiguïté de l’époque et le rôle de la police parisienne entre autre. Pierre Wachs est au dessin.
Les Mystères de la Troisième République, Tome 4, Le Sang d’un ami, Glénat, 14,50 €
Dans La Main Rouge, on est en 1956. La guerre d’Algérie a commencé depuis deux ans et la France va partir du Maroc et de Tunisie. Mais une organisation, la Main Rouge refuse par la manière forte que la France quitte l’Afrique du Nord. Un journaliste qui enquête sur le sujet est tué. Le commissaire Coste ne croit pas au suicide. Il obtient des informations d’un ami au SDCE, le service de renseignements français. Un certain Messenier, haut placé, semble tirer les ficelles et les témoins disparaissent. Le fils de Coste est enlevé. Même efficacité de Philippe Richelle et cette fois c’est Alfio Buscaglia qui est au dessin.
Les Mystères de la Quatrième République, Tome 4, La Main Rouge, Glénat, 14,50 €
Enfin, dans l’Ombre du Sac, c’est ce mystérieux organisme, le Service d’action civique, créé pour lutter au début des années soixante contre l’OAS (Organisation de l’armée secrète) qui refuse le départ d’Algérie et a entamé une lutte d’attentats. En 1963, un avion à Orly est délesté de son contenu de billets de banque. Le commissaire Verne recherche toujours les tueurs de son père abattu à Alger. Il découvre ce qu’est le SAC qui a été décimé en Algérie mais dont les survivants continuent à sévir. Verne est persuadé que ce sont des barbouzes du SAC qui on tué son père. Blocage à tous les niveaux mais Verne et son adjoint qui a tout de Bérurier dans San Antonio tombe sur un flic aux ordres du pouvoir car l’argent va financer le parti gaulliste. Un scénario très chaud et François Ravard au dessin.
Les Mystères de la Cinquième République, Tome 4, L’Ombre du SAC, Glénat, 14,50 €
Articles similaires