Pas de tout repos l’après-guerre au début des années cinquante. La France soigne encore ses plaies et les partis politiques se livrent un combat sans merci. Dans ce tome 3 des Mystères de la 4e République, l’inspecteur Coste va avoir à gérer un meurtre qui gène des personnages aux vastes pouvoirs. Une chronique pas si lointaine signée par Philippe Richelle qui connaît bien le sujet et Alfio Buscaglia au dessin.
1953, une balle de Colt met fin à Paris aux tracas d’un certain Nozières. Qui a tué un type au premier aspect insignifiant ? Quand son appartement est fouillé, Coste et ses hommes remontent la piste du passé politique de Nozières. Extrême-gauche, Parti Communiste, anciens collaborateurs, il y a des documents compromettants qui traînent dans la nature. Et certains, en haut lieu, sont sollicités pour qu’ils disparaissent. Mais Coste ne se laisse pas faire et son adjoint Guérin risque sa peau.
Une belle enquête, marquée par des rappels historiques comme la toute puissance du PCF en France qui s’étendra jusqu’au début des années soixante-dix. On assiste aussi à l’implication de policiers ou autres non épurés à la Libération. Le tout est édifiant même si, de nos jours, rien n’a vraiment changé sur le fond. Richelle a bien mené son scénario et la série qui court sur la moitié du siècle. Quel sera le destin du commissaire Coste ?
Les Mystères de la Quatrième République, Tome 3, Le bel automne des collabos, Glénat, 14,50 €
Articles similaires