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The Nice House on the lake Tome 2, apothéose finale

Suite et fin de l’excellent The Nice House on the lake avec ce volume 2 toujours signé par James Tynion IV qui est au scénario et on n’oublie pas le dessin superbe d’Alvaro Martinez Bueno. Un huis-clos qui devient de plus en plus éprouvant avec un Walter qui tire les ficelles des sentiments de ses hôtes, les manipule mais pourquoi ? Contrairement à ce qui est souvent dit il n’y a rien de vraiment horrifique dans cette maison aux secrets. Par contre réussir à maintenir la pression sans qu’il y ait de l’action au sens propre du terme est remarquable. On y croit, on piste les indices et qui va vraiment pouvoir faire jeu égal avec ce Walter venu d’ailleurs et tombé amoureux de ses cobayes humains.

Ryan, Norah, David ou Molly, Sam, Sarah, Arturo, Ronnie, Reg, Naya, Rick, ils sont pris au piège dans la maison du lac et n’ont qu’une idée s’évader, correspondre avec l’extérieur, comprendre ce qui leur arrive et si la Terre a bien été dévastée par des Aliens. Choisis par leur ami Walter, c’est le seul point qu’ils ont en commun mais mais il va bien falloir s’allier, faire front. Walter était proche de Molly. Même lui assure qu’il veut quitter les lieux. Sarah progresse et Walter propose de créer un second bâtiment, un studio détente. Il suffit de commander les matériaux et ils seront livrés. Walter les auraient sauvés car ils étaient tous en conflit et maltraités par leurs parents désormais désintégrés. Norah se sent en danger car elle ne joue pas le jeu. Walter la maintient hors du groupe mais il a besoin d’elle. Tout en effaçant régulièrement la mémoire de ses « invités ».

Une façon de voir appliquer le syndrome de Stockholm quand des otages finissent par avoir de l’empathie pour leur gardien. L’auteur passe à la loupe les sentiments de chacun, les évolution psychologiques, des ratés qui vont mener après des étapes violentes, ambiguës où la mort est évitable, à une solution ? Tous se livrent, on assiste à une partie d’échecs aux règles pas si simples et ses coups fourrés. Reste bien sûr les buts avoués ou pas de Walter. Qui a vraiment pris le contrôle des lieux ? Découpage, dessin, couleurs, planches portraits intercalées, mise en page, un must de très haut niveau. Fini The Nice House on the lake ? Pas si sûr. Et tant mieux.

The Nice House on the lake, Tome 2, Éditions Urban Comics, 20 €

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