On le dit de suite. Voici un ouvrage de la collection Serial Killers, BTK, qui mérite de bien faire attention à qui on le destine, à ne pas mettre c’est dit en couverture entre toutes les mains. Un tueur en série hors normes, Dennis Rader avait pour devise Bind, torture and kill, ( attacher, torturer et tuer). On avait dit au lancement de cette collection que traiter dans le détail des plus terrifiants Serial killers, les dessiner, scénariser leur parcours, raconter leur progression dans l’horreur, les meurtres commis, leur passé, est-il un sujet qui méritait qu’on en fasse, une fois de plus, une thématique BD ? La question peut se poser après les volumes consacrés à Ted Bundy et Michel Fourniret (un record de vues sur Ligne Claire) et encore plus avec celui qui raconte le parcours monstrueux de Rader en détails. Ne pas tomber dans le voyeurisme même si on sait que séries TV, émissions radio abondent aussi dans le genre. Il y a par contre l’excellent travail de Jean-David Morvan, précis, documenté, et l’entretien de Rader avec Étienne Jallieu qui en sortira complètement dégoûté. Un trio efficace au dessin, Monjes, Teyo et Francisco Del E.
15 janvier 1974, trois gamins débarquent chez un voisin. On vient de tuer leurs parents et un de leurs frère. Un massacre à Wichita. Des suspects mais un tueur qui revendique les meurtres, écrit aux journaux, donne des détails si ce n’est des pistes. Dennis Rader, c’est lui le tueur va être papa. En 2015, Kerri Rawson apprend qui était son père, celui qu’on surnommait BTK, a été arrêté. Étienne Jallieu va commencer un long travail sur Rader, le rencontre en prison. Le personnage est hors normes, se prend pour le plus grand serial killers de tous les temps, plus fort que Bundy ou Berkowitz. Il les passe en revue mais son idole c’est H.H. Holmes. Son enfance n’a pas été simple marquée par des lectures violentes, des fantasmes qu’il mettra en œuvre. Il s’engagera dans l’Air Force. Les meurtres commencent.
Le face à face est bien sûr pesant, bien décrit et dessiné . Les meurtres sont repris un par un, sanglants, horribles. Reste un côté grand méchant loup de Rader façon Landru souriant. On n’est pas convaincu malgré tout de l’intérêt de la chose tout en pensant avant tout aux victimes, à leurs souffrances que Rader occulte car tout tourne autour de lui. L’horreur n’a pas de limite. Très bon dossier mais là aussi trop voyeur sur la forme.
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