Un parc de loisirs Monplaisir où tout est prétexte à divertissement même la mort. Sur 300 000 hectares, avec deux niveaux d’accès et près de 18 millions de visiteurs quotidien, c’est le must. Dans Urban, Luc Brunschwig met en scène un futur dérangeant mais très plausible si on prend déjà en compte la télé réalité actuelle. A Monplaisir on chasse aussi en direct et on joue sur les gentils qui arrêtent les méchants. Qui est vraiment Springy Fool ? Roberto Ricci a un dessin qui colle au récit très réaliste de Brunschwig tout en apportant quand il le faut une part de délire pour les dérapages. Plus qu’un tome après ce quatrième pour qu’on sache enfin comment va finir Urban.
Les débuts de Monplaisir, les robots ont construit le parc en deux cents jours parce que son créateur a su les faire s’autoprogrammer. En 2059 Springy Fool a fait du parc un incontournable mais sait aussi y faire le ménage. Pas de contestation possible. Violence, torture, élimination physique, le névropathe mène la danse. Zachary Buzz de la brigade des Urban Interceptors qui combat les meurtriers a refusé de tuer un faux coupable qui aurait assassiné le jeune Neil. Il est assigné à résidence mais va en profiter pour remonter dans le passé et enquêter, fouiller dans les archives de Monplaisir. L’A.L.I.C.E. est à la source de tout mais va l’aider dans son boulot.
Une série au concept assez séduisant car encore une fois au sommet d’extrêmes possibles. Fool va aller au bout du pire pour conquérir Merenia elle-aussi spécialiste en robotique. Tout est là en fait dans Urban, la frustration amoureuse d’un génie avec en prime une paternité non voulue. La montée en puissance est inexorable et la fin sera obligatoirement tragique. Un vrai suspense pour ce tome 4 car on se demande quand même si Brunschwig va y conserver au final une pointe d’optimiste.
Urban, Tome 4, Enquête immobile, Futuropolis, 16 €
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