Deux grandes figures antiques rejoignent ensemble, dans le même album, la collection La Sagesse des Mythes dirigée par Luc Ferry. On sait peu que leurs destins sont en fait indissociablement liés. Minos, roi de Crète, sera le détonateur de cette histoire qui, comme souvent quand les humains mécontentent les dieux, finit mal. Au scénario Didier Poli et Clotilde Bruneau, au dessin Giulia Pellegrini. Une fresque pleine de fureur et de trahisons.
Minos, pour être roi, a demandé son aide au dieu Poséidon. Si il fait sortir des flots sous les yeux de son peuple un taureau blanc superbe, il le sacrifiera à son nom. Sauf que si la bestiole sort bien de la mer, il est tellement beau que Minos le garde. Pas content, Poséidon rend la reine amoureuse du taureau. Dédale lui fabrique une sorte de costume de génisse pour qu’elle puisse s’unir à lui. De cette union va naître un enfant à tête de taureau, le Minotaure. Minos ordonne à Dédale de construire un labyrinthe dont il ne pourra jamais sortir. Minos gagne la guerre contre Égée, roi d’Athènes, et exige qu’on lui livre quatorze jeunes gens tous les neuf ans pour les sacrifier. Lors de la première livraison, la belle Ariane, fille de Minos, amoureuse de Thésée fils d’Égée qui va être sacrifié, obtient de Dédale le moyen de sortir de son labyrinthe. Un écheveau déroulé permettra de revenir à la sortie. Thésée va pouvoir tuer le Minotaure. Minos va régler ses comptes avec Dédale qui est loin d’être un saint mais la sentence va concerner aussi son fils Icare.
Le labyrinthe ce dédale, le fil d’Ariane, Icare premier homme volant, on reconstitue le puzzle car tout se tient. Des aventures à la fois fantastiques et pleines d’action, de romanesque, de sentiments et de trouvailles qui ont traversé les siècles. Dédale et Icare font cause commune pour le pire. Une très bonne remise en perspective qu’un dossier historique complète à merveille en fin d’album. Dessin correct dans l’ensemble et une bonne narration.
La Sagesse des Mythes, Dédale et Icare, Glénat, 14,50 €
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