A la base, le synopsis était de Jacques Martin qui avait déjà envisagé d’envoyer son Alix faire un tour chez les Helvètes. Un Gaulois pour aller tenter de faire la paix en Helvétie, il y avait des précédents. Alix et Enak vont donc prendre avec eux une charmante jeune femme et un adolescent excité avec, en prime, un trésor pour amadouer les locaux. Et comme d’habitude, Alix sera dans l’obligation de jouer du glaive et de diplomatie. Ce qui peut très bien aller de concert, la preuve. Aux commandes, on retrouve Mathieu Breda au scénario et Marc Jailloux au dessin dont on sait qu’il a brillamment mis ses sandales dans les traces de celles de Martin.
A Rome, César appuie le port de la toge virile par le jeune Lucius, fils de Plancus. Enal et Alix sont de la fête. Mais Lucius a un sale caractère et hait tout ce qui n’est pas romain. Dont Alix le Gaulois. Mais c’est pourtant ce dernier que César choisit pour aller en Helvétie convoyer un trésor payé par Plancus qui remercie ainsi l’empereur. Même si César a déjà vaincu les Helvètes, il a besoin d’eux pour qu’ils servent de rempart aux Germains qui pourraient bien venir piller la Gaule du sud. Les Romains aimeraient également établir des colonies près du Léman. César demande à Alix de prendre avec lui Lucius pour le former mais surtout Audiana, fille de Diviciacos, un chef Eduen décédé et influent en Helvétie.
Commence alors un voyage qui va être troublé par bien des incidents et des personnages qui ne portent pas Rome dans leur cœur. Il y a la méchante de service, des Germains pas commodes et un superbe étalon. Une aventure très travaillée par les auteurs et à laquelle a même participé le propre fils de Marin, Bruno. Martin a longtemps résidé en Suisse et tenait, semble-t-il, à cet épisode helvétique bien mis en scène par ses successeurs et tout à fait dans sa lignée. Que ce soit sur le plan documentaire, historique, ou la montée en puissance de l’action, la mise en scène,on sent toute la force initiales des idées de Martin dont les auteurs ont utilisé les notes. Un album très écrit mais on sait le talent de Breda qui a, avec Jailloux, parfaitement bien assuré cette délicate reprise et cet album particulièrement.
Alix, Tome 38, Les Helvètes, Casterman, 11,95 €
« Mais c’est pourtant ce dernier que César choisit pour aller en Helvétie convoyer un trésor payé par Plancus qui remercie ainsi l’empereur ».
Juste pour vous signaler une erreur . César n’a jamais été empereur, le 1er empereur romain est Octave devenu Auguste.