Une escroquerie à grande échelle, un vol tout à fait authentique par le Reich avide de ressources lui permettant de poursuivre sa guerre, l’Or des Belges était une cible de choix bien que confié à la France donc à priori sauvée. Sauf que parfois les intérêts divergent et que Pierre Boisserie et Philippe Guillaume avec Stéphane Brangier au dessin lui ont aussi concocté à cet or un destin qui aurait pu être tout autre. Une joyeuse bande de patriotes et de malfaisants vont s’affronter en Afrique sous les yeux d’Allemands qui aimeraient bien tirer l’or du feu.

A Bamako en Janvier 1941, un Belge dans le pétrin, Joost Van der Meuleen raconte sa vie et insulte la population africaine. Avec lui Nurmi et Beyney qui tombent sur Dickens. Il vaut mieux qu’ils s’en aillent. Nouvelle rencontre de Joost avec un couple belge qui dit le connaître. Il va falloir mettre les choses au point si on veut récupérer l’or alors qu’en Allemagne on vérifie le contenu des 1000 caisses arrivées. Sauf qu’au total il y en avait 5000. Le roi est mis au courant à Bruxelles par un général allemand et lui dit qu’il sait que l’or belge a été confié à la France accusée désormais par la banque belge en exil d’avoir remis cet or au Reich. Au Soudan une équipe allemande dont un SS Rosberg surveille aussi l’or. Les Français ont intérêt que le transport de l’or belge dure pour protéger le leur que les Allemands aimeraient « protéger ». Mais l’or est bloqué pour des questions de difficultés de transport. Seule solution, le fleuve et une pirogue à construire.

A noter l’excellent rappel du choix du roi des Belges en 1940 qui a voulu, prisonnier rester auprès de son peuple même si son gouvernement avait rallié l’Angleterre. Pour l’or qui se barre, manipulations, complots, trahisons, indépendance africaine et un joli lot de personnages dont deux féminins vont se mettre des battons dans les roues. Le mélange historique et romanesque est parfaitement ficelé même si parfois un peu languissant avec ensuite des accélération. On aura des surprises dans cette fiction qui se clôture avec ce second album dont le sujet avait l’énorme avantage d’être inédit et traité avec humour.

L’Or des Belges, Tome 2, Dargaud, 16,95 €