Albums

Bouncer T11, la fin de la chevauchée infernale avec François Boucq

La fin du diptyque commencé par Boucq, au scénario et au dessin, dans l’épisode précédent, L’Or maudit, sorti en janvier. On le suit à la trace ce magot dans L’Échine du dragon, et le Bouncer n’est pas seul, on le sait, sur la piste. Comme le dit Boucq dans son interview « pour une fois le trésor, on le trouve, et le héros le garde ». Au moins provisoirement. On le présume. Et pour en arriver là il va y a voir de la rumba dans l’air desséché du désert où des Amazones indiennes pas vraiment sympathiques vont avoir des velléités agressives qui pourraient bien aggraver le handicap bien connu du Bouncer. Un travail scénaristique plein d’idées et aussi si ce n’est surtout un dessin de grands espaces à couper le souffle.

La comtesse et El Cuchillo chevauchent à bride abattue vers le trésor de Maximilien mais des obstacles naturels se dressent devant eux et la jeune Panchita à la carte tatouée sur le crâne. Un canyon trop étroit les ralentit. Le Bouncer et le capitaine français sont autorisés par la guardia mexicaine à se lancer à la poursuite d’El Cuchillo mais leurs amis sont gardés en otages ainsi que le tueur borgne aux ongles empoisonnés. Le Bouncer arrive au bon moment et fait sauter le mur de la prison. Pour réussir à passer le canyon, on installe l’énorme comtesse sur un travois à l’indienne. Mais dans le canyon du diable un sifflement insupportable agresse les fuyards. Des pierres en travers du haut du canyon forment un sifflet géant. Le désert ouvre ses portes à El Cuchillo et bientôt au Bouncer et ses amis. Mais le trésor se cache bien et seul le Bouncer sait comment le trouver.

La suite à lire dans cet album qui enchaîne les rebondissements, les coups tordus, des personnages inattendus, et bien sûr rien ne va se passer comme prévu avec une surprise, entre autres ce n’est pas la seule, sous la forme des fameuses amazones pas tendres évoquées plus haut. Boucq a placé la barre très haute. Il a réussi à maintenir le suspense jusqu’à la dernière image et laisse la porte ouverte à de nouvelles aventures. Mieux encore une surprise technique cette fois pourrait même relancer le profil de ce Bouncer qui finalement a un grand cœur. Bien balancé ce diptyque, une vraie chevauchée fantastique et épique, un western de belle classe.

Bouncer, Tome 11, L’Échine du dragon, Glénat, 18 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024