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Un Peu de tarte aux épinards, recette miracle

On avait trois papis révolutionnaires, une famille belge vintage obsédée par les vacances et aujourd’hui, un peu dans la même lignée, une mère courage de huit enfants et non des moindres. Elle va faire fortune avec Un peu de tarte aux épinards la gentille et débrouillarde maman. Retour à la campagne avec Javier Sánchez Casado et Philippe Pelaez pour le tome 1 de cette comédie burlesque et bon vivante, si ce n’est édifiante. Marie-Madeleine Madac Miremont tire le diable par la queue mais le Malin a parfois des états d’âme et va lui faire un cadeau. Empoisonné. Rigolo, loufoque et une base sympa pour une série. A condition de bien rebondir scénaristiquement sur cet épisode one-shot. Le dessin colle parfaitement au sujet.

Madeleine a fait huit poussins qui sont devenus gros. Il faut les nourrir et sa seule ressource c’est son champ d’épinard qui pousse comme du chiendent. Sauf que la verdure, même en tarte vendue sur les marchés, c’est un flop total. On se désespère quand le facteur livre un paquet bizarre venu d’Afrique bourré d’une herbe curieuse. Madeleine va goûter la marchandise et s’envoler au paradis. Ni une, ni deux, elle mélange l’herbe miracle qui fait rigoler à ses tartes. Effet immédiat en particulier sur le candidat député qui monte au plafond et la population qui se rue sur la marchandise. La tarte fait des ravages. Seule Sarah a compris qu’il y a problème et aimerait bien savoir d’où vient le khat, une plante hallucinogène que mâchouille les populations africaines ou asiatiques, désormais dans les tartes qu’avale la population accro de la commune. Elle va rapidement le savoir quand deux malfaisants british débarquent at home pour récupérer la came.

C’est tentant de comparer cette Tarte à des fourneaux ou à des étés enchantés. En fait, on est sur un tout autre registre, sans risque de confusion ou de comparaison. Les huit gosses sont des cas et pourrait chacun supporter un album. La mère ne demande qu’à reprendre du service pour élever ses louveteaux. On est plus sur une grosse farce, comédie enlevée, sympa. On a aimé. Le duo Casado (Benjamin Blackstone) et Pelaez a fait mouche.

Un Peu de tartes aux épinards, Tome 1, Bons baisers de Machy, Casterman, 11,95 €

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